Israël en guerre - Jour 566

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L’angoisse de familles des otages du Hamas après la reprise des combats à Gaza

Netanyahu et son gouvernement soutiennent, contre l'avis de la plupart des familles et proches d'otages, qu'une pression militaire accrue est le seul moyen de forcer le Hamas à rendre les captifs

Des images des personnes encore retenues en captivité à Gaza sont affichées sur la place des Otages à Tel Aviv, le 31 mars 2025. (Crédit : Miriam Alster/FLASH90)
Des images des personnes encore retenues en captivité à Gaza sont affichées sur la place des Otages à Tel Aviv, le 31 mars 2025. (Crédit : Miriam Alster/FLASH90)

« Nos enfants sont en danger », affirme Herout Nimrodi, dont le fils Tamir, soldat israélien enlevé à l’âge de 18 ans est toujours captif dans la bande de Gaza, exprimant comme d’autres proches d’otages l’angoisse quotidienne des familles depuis la fin du cessez-le-feu et la reprise des combats contre le Hamas à Gaza.

« On ne sait pas grand-chose mais une chose qui est sûre, c’est que la pression militaire sur Gaza met en danger les otages », dit-elle dans un entretien à l’AFP.

Son fils, aîné d’une fratrie de trois enfants, a été capturé le 7 octobre 2023 dans une base en lisière de Gaza, alors qu’il « était en pyjama et sans arme ».

Le jeune homme, qu’elle qualifie de « joyeux, curieux, altruiste, créatif », était soldat dans l’unité du Cogat, organisme du ministère de la Défense supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens.

Il a eu le temps d’envoyer un message à sa mère évoquant les tirs de roquettes, mais 20 minutes après cet appel, il a été enlevé avec deux autres soldats, tués deux mois plus tard dans Gaza, dans des conditions non encore totalement élucidées.

« Négociations »

Mme Nimrodi n’a reçu aucun signe de vie de son fils depuis la vidéo de son enlèvement diffusée par le Hamas le 7 octobre 2023, le jour où le groupe terroriste islamiste a déclenché la guerre.

Herut Nimrodi, à l’extrême gauche, lors d’un rassemblement du samedi soir pour les otages, le 22 mars 2025, sur la place des Otages de Tel Aviv. (Crédit : Lior Rotstein)
Tamir Nimrodi a été pris en otage par des terroristes du Hamas le 7 octobre 2023 à sa base militaire, non loin du passage d’Erez. (Autorisation)

La trêve ayant tenu du 19 janvier au 17 mars a permis le retour de 33 otages israéliens, dont huit dans des cercueils, en échange de la libération de quelque 1 800 prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Mais le 18 mars, après plusieurs refus du Hamas de prolonger le cessez-le-feu en échange de la libération d’otages, Israël a repris des opérations militaires à grande échelle dans la bande de Gaza.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son gouvernement soutiennent, contre l’avis de la plupart des familles et proches d’otages, qu’une pression militaire accrue est le seul moyen de forcer le Hamas à rendre les otages, morts ou vivants, encore captifs dans Gaza.

Sur les 251 otages enlevés lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, 58 sont toujours retenus à Gaza, dont 34 morts selon l’armée israélienne. Le groupe terroriste retient également la dépouille d’un soldat tué et enlevé en 2014.

« Pendant un an et demi, ça n’a pas marché, ce qui a fonctionné, ce sont les négociations et la pression [du président américain Donald Trump] », affirme Mme Nimrodi, déplorant, comme le président israélien Isaac Herzog le 25 mars que « la question des otages [ne soit] plus la priorité en Israël ».

Tamir Nimrodi, qui a eu 20 ans en captivité, est l’un des 24 otages présumés vivants encore à Gaza mais l’un des rares dont aucune preuve de vie n’a été fournie depuis son enlèvement.

Les 24 otages présumés vivants toujours détenus par le Hamas : Première rangée, de gauche à droite : Elkana Bohbot, Matan Angrest, Edan Alexander, Avinatan Or, Yosef-Haïm Ohana, Alon Ohel. Deuxième rangée, de gauche à droite : Evyatar David, Guy Gilboa-Dalal, Bipin Joshi, Rom Braslavski, Ziv Berman, Gali Berman. Troisième rangée, de gauche à droite : Omri Miran, Eitan Mor, Segev Kalfon, Nimrod Cohen, Maxim Herkin, Eitan Horn. Rangée du bas, de gauche à droite : Matan Zangauker, Bar Kupershtein, David Cunio, Ariel Cunio, Tamir Nimrodi, Pinta Nattapong. (Crédit : Forum des familles d’otages)

Mme Nimrodi participe régulièrement aux rassemblements des familles d’otages à Tel-Aviv, mais toutes ne sont pas d’accord entre elles et certains proches des captifs soutiennent le choix des armes plutôt que la négociation.

« Le Hamas ne libérera jamais les otages de bon cœur et sans pression militaire, on ne les reverra jamais », affirme Tzvika Mor, dont le fils Eitan a été enlevé du festival de musique Nova.

Fondateur du Forum Tikva (« Espoir » en hébreu), qui regroupe plusieurs proches d’otages, M. Mor estime que « chaque fois que le Hamas dit : pouce, le gouvernement négocie au lieu de lui mettre plus de pression pour libérer tous les otages en une seule fois ».

Eitan Mor, agent de sécurité non armé enlevé par le Hamas lors du festival Supernova le 7 octobre 2023. (Crédit : Autorisation)

« Tellement dur »

Mais pour Dani Miran, pilier des rassemblements pour les otages dont le fils Omri, 48 ans, a été enlevé de son domicile au kibboutz Nahal Oz, « la crainte que nos otages soient touchés par des frappes israéliennes est quotidienne ».

M. Miran, qui va avoir 80 ans, raconte que « les otages qui sont revenus ont témoigné que quand l’armée israélienne attaque à Gaza, les otages en subissent les conséquences ».

Omri Miran au kibboutz Nir Oz, avec son épouse Lishay et sa fille Roni, sur une photo non-datée. (Crédit : Autorisation)

Il se dit renforcé par le soutien « du peuple » et assure rester « fort » pour son fils, qui a deux filles.

« On vient de fêter les deux ans d’Alma, sa plus jeune fille, son second anniversaire sans son père, c’est tellement dur », dit-il.

« Je veux prendre Omri dans mes bras et lui dire comment tout le peuple se bat pour que tous les otages reviennent en une seule fois », a-t-il dit au micro lors du rassemblement hebdomadaire samedi soir à Tel-Aviv.

Quelques jours avant Pessah, fête qui célèbre la liberté retrouvée des Hébreux après l’esclavage en Egypte, selon la Bible, Mme Nimrodi, dont le prénom Herout signifie « Liberté », attend son fils.

« Il aime tellement cette fête », ajoute-t-elle.

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