Israël en guerre - Jour 339

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Lapid accuse Peretz de soutenir le massacre de Hébron de 1994

"Nous ne voulons pas d'un ministre de l'Education qui pense que Baruch Goldstein était quelqu'un de bien", a déclaré Yair Lapid au sujet du meurtrier de "29 innocents"

Le député de Kakhol lavan Yair Lapid lors d'une conférence à Herzliya, le 25 décembre 2019 (Crédit : Miriam Alster/Flash90)
Le député de Kakhol lavan Yair Lapid lors d'une conférence à Herzliya, le 25 décembre 2019 (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Le numéro 2 de Kakhol lavan, Yair Lapid, a vivement critiqué dimanche le ministre de l’Education Rafi Peretz, accusant le politicien de droite de soutenir le terroriste juif Baruch Goldstein, l’auteur du massacre de Hébron, en 1994.

Lapid a fait référence à l’accord conclu entre le parti HaBayit HaYehudi, de Peretz, le mois dernier, et le parti d’extrême-droite Otzma Yehudit. HaBayit HaYehudi avait fusionné avec le parti kahaniste avant de revenir sur cet accord et de rejoindre l’alliance Yamina, en prévision des élections du 2 mars.

« Nous ne voulons pas d’un ministre de l’Education qui pense que Baruch Goldstein était quelqu’un de bien », a déclaré Lapid. « Un ministre de l’Éducation qui ne pense pas que c’est normal d’entrer dans un lieu de prière et d’y faire un massacre. De tuer 29 innocents. Ça semble raisonnable de demander que le Premier ministre soit opposé aux meurtres de sang-froid. »

Peretz a riposté en accusant Lapid « d’incitation sauvage » à l’encontre des Juifs religieux, et a nié soutenir cette attaque.

« Lapid, il n’y a [aucune] limite à tes mensonges et à ton incitation sauvage contre le sionisme religieux, honte à toi », a écrit Peretz dans un communiqué.

« Je n’ai jamais dit que la tuerie au Tombeau des Patriarches était une bonne chose. »

Le leader de HaBayit HaYehudi Rafi Peretz, (à gauche), avec Itamar Ben Gvir, de la formation extrémiste Otzma Yehudit, le 20 décembre 2019. (Autorisation)

Otzma Yehudit est composé des disciples du défunt rabbin extrémiste Meir Kahane. Le parti soutient l’encouragement à l’émigration des non-Juifs d’Israël et l’expulsion des Palestiniens et des Arabes israéliens qui refusent de déclarer leur loyauté à Israël et d’accepter un statut diminué dans un État juif élargi et dont la souveraineté s’étend sur toute la Judée-Samarie (nom biblique de la Cisjordanie).

Le chef du parti Itamar Ben Gvir est tristement connu pour avoir accroché, dans son salon, une photo de Baruch Goldstein. Il affirme que cette photo est un hommage au docteur qu’était Goldstein, qui a sauvé de nombreuses vies avant d’entrer dans le Tombeau des Patriarches et de tuer 29 fidèles en 1994. Il avait également fait 125 blessés.

L’ancien colistier de Ben Gvir, Michael Ben Ari, a été interdit d’élections l’an dernier en raison de son soutien au racisme.

Cette querelle entre Lapid et Ben Gvir survient dans une période politique complexe pour Peretz, depuis son ascension à la présidence de HaBayit HaYehudi, il y a presque un an.

Dans une interview récemment accordée à Yedioth Ahronoth, l’ancien rabbin de l’armée israélienne avait laissé entendre que les couples homosexuels n’étaient pas « naturels ».

Il avait été fustigé par les députés de tous bords politiques confondus. Des manifestants avaient aussi appelé à son limogeage et plusieurs villes avaient organisé des sessions spéciales dédiées à la tolérance vis-à-vis de la communauté LGBT.

La photo du tueur Baruch Goldstein accrochée dans le salon du chef d’Otzma Yehudit Itamar Ben Gvir. (Capture d’écran Treizième chaîne)

Lors des négociations pour la composition des listes, Bennett avait tendu la main à HaBayit HaYehudi, mais pas à Otzma Yehudit, des membres qui se décrivent comme étant des disciples de Kahane, une prise de position un peu trop à droite pour le chef de HaYamin HaHadash.

Peretz avait déclaré qu’il ne reviendrait pas sur son accord avec Otzma Yehudit. La commission centrale électorale avait accepté d’approuver cet accord lors d’une réunion qui avait pris une violente tournure. En effet, des partisans du député Moti Yogev, qui s’opposaient à la signature, ont affronté les partisans de Peretz dans une querelle embarrassante et largement relayée sur les médias sociaux.

Mais dans les quelques heures précédant la date butoir de dépôt du parti, Peretz avait cédé aux pressions du Premier ministre Benjamin Netanyahu ainsi qu’à celles de hauts responsables rabbiniques issus du camp nationaliste religieux, qui l’avaient averti que sa liste ne franchirait pas le seuil électoral.

Peretz avait supprimé un tweet dans lequel on pouvait lire « je suis lié par ma parole », trois minutes seulement après l’avoir publié.

Jacob Magid a contribué à cet article.

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