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L’Argentin Rafael Grossi élu à la tête de l’AIEA

L'organisation, basée Vienne en Autriche et souvent qualifiée de "gendarme du nucléaire", endosse une responsabilité à la portée stratégique grandissante face à l'Iran

L'argentin Rafael Grossi, nommé directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le 2 octobre 2019. (Crédit : JOE KLAMAR / AFP)
L'argentin Rafael Grossi, nommé directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le 2 octobre 2019. (Crédit : JOE KLAMAR / AFP)

L’Argentin Rafael Grossi a été élu mardi à la tête de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), en charge notamment du contrôle des activités nucléaires de l’Iran, ont annoncé deux ambassadeurs accrédités auprès de l’ONU à Vienne.

« Le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA a sélectionné le candidat argentin R. Grossi pour la fonction de Directeur général de l’AIEA » a écrit l’ambassadeur russe Mikhail Ulyanov sur son compte Twitter.

« Avec Rafael Grossi obtenant une majorité qualifiée au Conseil des gouverneurs, l’AIEA a fait un pas décisif dans l’élection de son directeur général », a confirmé l’ambassadeur français Xavier Sticker sur le réseau social.

Concernant les vérifications des activités nucléaires en Iran, M. Grossi a affirmé vouloir suivre le mandat accordé par les Etats membres de l’AIEA « en lien étroit avec les parties impliquées », ajoutant que le sujet relevait « de la plus haute importance pour tout le monde ».

La sélection d’un nouveau directeur général est opérée par un vote des Gouverneurs. Elle est ensuite confirmée formellement par la Conférence générale de l’AIEA. La date de la prochaine réunion des 171 États membres de l’Agence n’est pas encore connue.

Selon une troisième source diplomatique, M. Grossi, âgé de 58 ans, a obtenu 24 voix, tandis que le Roumain Cornel Feruta, qui assurait l’intérim à la tête de l’Agence et était également candidat, en a recueilli 10.

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), le Japonais Yukiya Amano, s’exprime lors d’une conférence de presse après une réunion du conseil d’administration de l’Agence au centre international de Vienne, en Autriche, le 4 juin 2018 (Crédit : Ronald Zak/AP)

L’Argentin succède au Japonais Yukiya Amano, mort en juillet à 72 ans alors qu’il dirigeait l’organisme onusien depuis 2009.

Il prend la tête de l’institution alors que l’AIEA, basée à Vienne en Autriche et souvent qualifiée de « gendarme du nucléaire », endosse une responsabilité à la portée stratégique grandissante face à l’Iran.

Inspections poussées

Depuis mai, Téhéran se désengage de l’accord nucléaire signé en 2015 à Vienne avec les Européens, les États-Unis, la Russie et la Chine. Cet accord plaçait le programme nucléaire iranien sous un strict contrôle international, en autorisant le droit aux inspections les plus poussées jamais accordé à l’AIEA.

L’usine de conversion d’uranium iranienne située près d’Isfahan, le 30 mars 2005 (Crédit : AP/Vahid Salemi)

Le président américain Donald Trump a retiré unilatéralement son pays de cet accord en mai 2018 et réimposé des sanctions sur l’économie iranienne, provoquant une escalade des tensions entre les deux pays.

Premier représentant de l’Amérique du Sud amené à diriger l’AIEA, Rafael Grossi affirmait dans un entretien à l’AFP en septembre vouloir « protéger l’AIEA comme instrument » qu’il convient de ne pas « politiser ».

Ancien employé de l’Agence et ambassadeur argentin auprès des organisations internationales à Vienne depuis 2013, Rafael Grossi est un expert des questions nucléaire.

« Je pense qu’il sera du genre à faire bouger les choses un petit peu plus », explique à l’AFP un diplomate, qui décrit l’Argentin comme un gros travailleur et un homme engagé. « Son étique professionnelle est irréprochable ».

Le rétablissement des sanctions américaines prive l’Iran des retombées économiques qu’il attendait de l’accord. Le texte prévoit en effet la levée d’une partie de l’embargo international qui lui est imposé en échange d’une limitation drastique de son programme nucléaire devant garantir que le pays ne se dotera pas de l’arme atomique.

En réduisant progressivement ses engagements, Téhéran entend faire pression sur les autres États parties à l’accord pour qu’ils l’aident à contourner les restrictions américaines et, en premier lieu, à exporter son pétrole.

Les discussions sur le programme nucléaire iranien ont commencé en 2011, suite à la publication par Yukiya Amano d’un rapport confirmant pour la première fois l’existence d’un programme nucléaire à destination militaire en Iran, malgré les dénégations de la République islamique.

Les occidentaux s’étaient basés sur ses conclusions pour pousser la Russie et la Chine à réclamer de Téhéran l’arrêt de ces activités clandestines, effectuées en violation du droit international.

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