L’Autriche va reprendre le financement de l’UNRWA, alors que « beaucoup de confiance a été perdue »
"Une partie des fonds autrichiens sera utilisée à l'avenir pour améliorer les mécanismes de contrôle interne de l'UNRWA", a déclaré le ministère des Affaires étrangères
L’Autriche a annoncé samedi qu’elle allait reprendre son financement en faveur de l’Office controversé de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), suspendu après des accusations israéliennes selon lesquelles des employés ont été impliqués dans l’assaut barbare et sadique du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre.
Israël avait accusé en janvier douze des quelque 13 000 employés à Gaza de l’UNRWA, qui coordonne la quasi totalité de l’aide dans le territoire, d’avoir participé à cette attaque sans précédent perpétrée par le Hamas dans le sud d’Israël.
Fin avril, un groupe d’évaluation indépendant avait conclu qu’Israël n’avait pas fourni la « preuve » de ces prétendus liens tout en soulignant aussi que l’UNRWA manquait de « neutralité » à Gaza.
Dans les semaines qui ont suivi les accusations israéliennes, une quinzaine de pays dont l’Autriche ainsi que les principaux donateurs comme les États-Unis, l’Allemagne, la Suède et le Japon avaient suspendu pour quelque 414 millions d’euros de financements à cette agence onusienne.
Nombre d’entre eux, dont l’Allemagne, la Suède, le Canada et le Japon, ont dorénavant repris leurs aides, d’autres poursuivant sa suspension.
« Après avoir analysé en détail le plan d’action [soumis par l’UNRWA, ndlr] pour améliorer le fonctionnement de l’organisation », l’Autriche a décidé de « débloquer les fonds », selon un communiqué du ministère autrichien des Affaires étrangères.
Au total, 3,4 millions d’euros de financements ont été budgétés pour 2024 et le premier versement devrait être effectué durant l’été, ajoute le ministère.
« Une partie des fonds autrichiens sera utilisée à l’avenir pour améliorer les mécanismes de contrôle interne de l’UNRWA », ajoute-t-il.
L’Autriche ajoute qu’elle « surveillera de près » la mise en œuvre du plan d’action avec d’autres partenaires internationaux, soulignant que « beaucoup de confiance a été perdue ».
Le pays alpin a substantiellement augmenté son soutien à la population palestinienne de Gaza et sa région depuis le 7 octobre, avec une aide humanitaire de 32 millions d’euros mise à la disposition d’autres organisations d’aide internationales, ajoute le communiqué.
La guerre a éclaté lorsque quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tuant près de 1 200 personnes, principalement des civils, tout en prenant 252 otages de tous âges, en commettant de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle. 364 personnes ont été tuées sur le seul site du festival de musique Supernova, organisé dans le sud d’Israël, tout près de la frontière avec la bande de Gaza.
Plus de 35 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
L’ONU indique que quelque 24 000 victimes ont été identifiées dans les hôpitaux à ce jour. Le reste du chiffre total est basé sur des « informations médiatiques » plus obscures du Hamas. Il comprend également quelque 15 000 terroristes qu’Israël dit avoir tués au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.
Deux cent quatre-vingt soldats israéliens ont été tués au cours de l’opération terrestre contre le Hamas et lors des opérations menées le long de la frontière de Gaza.