Le chancelier autrichien est le seul dirigeant à avoir félicité Netanyahu
Jeudi après-midi, le Bureau du Premier ministre a refusé de dire si le chef du Likud avait reçu d’autres messages supplémentaires de félicitations
Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Trois jours après l’élection législative indécise de lundi, le Chancelier autrichien Sebastian Kurz reste le seul dirigeant mondial à avoir félicité le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour sa victoire claire.
« Sincères félicitations au Premier ministre @netanyahu pour sa nette victoire électorale ! J’ai hâte de continuer à travailler ensemble avec vous afin de consolider davantage nos excellentes relations bilatérales et de lutter contre l’antisémitisme et l’anti-sionisme », a-t-il tweeté mardi, bien avant que tous les votes n’aient été décomptés et que la commission centrale électorale n’ait publié les résultats concluants.
Jeudi après-midi, le Bureau du Premier ministre a refusé de dire si Netanyahu avait reçu d’autres messages de félicitations.
Le président américain Donald Trump n’a pas encore commenter les élections à la Knesset de mardi.

Trump avait appelé Netanyahu depuis Air Force One pour le féliciter le 10 avril 2019 – un jour après le premier scrutin de la série d’élections.
« Je pense que nous avons une meilleure chance que Bibi gagne maintenant, avait déclaré Trump à l’époque aux journalistes », en utilisant le surnom de Netanyahu. « Le fait est que Bibi a gagné, je pense que nous verrons des actes assez positifs en faveur de la paix ».
En avril, le Likud de Netanyahu et son rival Kakhol laval ont obtenu chacun 35 sièges à la Knesset. L’incapacité du Premier ministre à former un gouvernement de coalition a conduit à un autre scrutin le 17 septembre, à l’issue duquel Kakhol lavan a remporté 33 mandats et le Likud 32.
La deuxième fois, Trump ne s’est pas précipité pour féliciter Netanyahu.
« Les résultats tombent, et c’est très serré, avait réagi le président américain devant les journalistes le 18 septembre. Tout le monde savait que cela serait serré. J’ai dit que nous verrons ce qui se passe ».
« Écoutez, notre relation est avec Israël. Nous verrons ce qui se passe », avait-il ajouté, ce que beaucoup d’observateurs avaient interprété comme un signe que le président américain chercherait à prendre ses distances du Premier ministre en difficulté.

Aucun parti n’avait réussi à former un gouvernement, entraînant un troisième scrutin. Alors que le Likud de Netanyahu a réalisé cette semaine un résultat impressionnant avec 36 sièges gagnés – soit quatre de plus qu’aux précédentes élections – il ne dispose toutefois pas de la majorité de 61 élus lui permettant de former un gouvernement.
Deux autres propositions de lois défendues par ses rivaux politiques pourraient bien compliquer encore plus la tâche du Premier ministre resté le plus longtemps en fonction pour s’assurer un nouveau mandat. Une loi pourrait interdire à un chef de gouvernement inculpé d’occuper le poste, et une autre loi pourrait interdire à tout Premier ministre de servir plus de deux mandats consécutifs.
Jeudi, Avidgor Liberman, l’ancien allié politique de Netanyahu, a annoncé que son parti Yisrael Beytenu soutiendrait une telle loi, ouvrant une possibilité sérieuse d’action à Gantz et ses alliés de gauche du Parti travailliste-Gesher-Meretz.
La Liste arabe unie devrait largement soutenir ces projets de loi, ce qui veut dire qu’ils pourraient obtenir une majorité à la Knesset.

À la fin janvier – en plein milieu de ce que Trump a qualifié en plaisantant de « la plus longue élection de tous les temps » – le président américain a reçu Netanyahu et Gantz dans deux rencontres séparées à la Maison Blanche.
Il convient également de noter que le Premier ministre indien Narendra Modi a gardé le silence jusqu’à présent sur la victoire électorale claire de son ami personnel Netanyahu. Les deux dirigeants sont connus pour se féliciter l’un l’autre fréquemment, souvent sur les réseaux sociaux.
Les résultats officiels de l’élection de mardi ne seront publiés que le 10 mars, même si 99,9 % des bulletins étaient déjà dépouillés mercredi soir.
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