Le chef du parti travailliste britannique demande un « cessez-le-feu durable » à Gaza
Keir Starmer tente de ramener l'unité au sein du Labour, parti profondément divisé par le conflit à Gaza, avant les élections de cette année

Le chef du Labour, le parti travailliste britannique, Keir Starmer, s’est dit favorable, ce dimanche, à un cessez-le-feu durable entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas, exposant son point de vue avant que le Parlement ne débatte d’un conflit qui divise profondément le parti d’opposition.
Ces propos semblent constituer un changement de position pour Starmer, qui avait auparavant résisté aux pressions exercées au sein du Labour pour appeler à un cessez-le-feu, soutenant le droit d’Israël à combattre le Hamas après les atrocités commises le 7 octobre.
Le Labour est largement en tête des sondages en vue des élections qui auront lieu cette année, mais Starmer a à cœur de présenter un front uni aux électeurs, en dépit des dissensions causées par le conflit à Gaza.
Près d’un tiers de ses députés lui ont plus ou moins forcé la main, l’an dernier, pour qu’il soutienne les appels à un cessez-le-feu immédiat et le parti a dû retirer son soutien à un candidat en raison de ses propos sur Israël ce mois-ci.
Cette semaine, le parti national écossais devrait présenter une motion au Parlement pour demander un cessez-le-feu immédiat, ce que David Lammy, le responsable de la politique étrangère de Starmer, a déclaré que le parti examinerait avant de prendre une décision.
S’adressant dimanche à la conférence du parti travailliste écossais, Starmer a déclaré : « Je reviens tout juste de la Conférence de Munich sur la sécurité, où toutes les conversations que j’ai eues ont porté sur la situation en Israël et à Gaza et sur la question de savoir ce que nous pouvons faire concrètement pour obtenir ce que nous souhaitons tous – le retour de tous les otages capturés le 7 octobre, la fin du massacre de Palestiniens innocents, une augmentation considérable de l’aide humanitaire et la fin des combats.

« Ce que nous voulons tous voir (…), c’est un arrêt des combats, pas seulement maintenant, pas seulement pour une pause, mais de façon permanente. Un cessez-le-feu qui perdure (…), c’est ce qui doit se produire maintenant. »
Il a déclaré qu’un cessez-le-feu ne pouvait pas être unilatéral et a appelé à un retour à un « véritable processus de paix » visant à une solution à deux États.
Starmer n’a pas précisé s’il estimait qu’Israël devait mettre fin à son opération militaire avant même que le Hamas n’accepte de rendre les 134 otages qu’il détient toujours dans la bande de Gaza.
Le chef du Labour a également exprimé son opposition à une incursion israélienne prévue dans Rafah, où plus de la moitié des 2,3 millions de Palestiniens de la bande de Gaza ont trouvé refuge, déclarant que « cela ne peut pas devenir un nouveau théâtre de guerre. Cette opération ne peut avoir lieu ».
Israël s’est engagé à entrer dans Rafah, le dernier bastion du groupe terroriste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré samedi que mettre fin à la guerre sans démanteler l’infrastructure terroriste reviendrait à dire à Israël de « perdre la guerre ».
Netanyahu a également déclaré que des plans étaient en cours d’élaboration pour évacuer les résidents civils de Rafah vers des zones sûres avant le début d’une incursion terrestre.
Ce discours a été prononcé dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, qui a éclaté lorsque des terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tuant près de 1 200 personnes, principalement des civils, tout en prenant 253 otages de tous âges, en commettant de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle. La plus jeune victime avait 10 mois tandis que le plus jeune otage a un an.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.