Le Daily Mail publie un article sur quatre jeunes soldates aux mains du Hamas
Les proches de Liri Albag, 18 ans, et de Karina Ariev, Daniela Gilboa et Agam Berger, 19 ans, partagent leurs craintes concernant les viols et les amputations, 3 mois après l'enlèvement
Le quotidien britannique le Daily Mail a consacré lundi un article aux familles de quatre jeunes femmes israéliennes retenues en captivité par le Hamas dans la bande de Gaza, dans lequel elles témoignent et lancent un appel aux parents du monde entier pour qu’ils les aident à obtenir la libération de leurs filles.
Liri Albag, 18 ans, du Moshav Yarhiv, Karina Ariev, 19 ans, de Jérusalem, Daniella Gilboa, 19 ans, de Petah Tikva, et Agam Berger, 19 ans, de Holon, ont été filmées dans une vidéo de propagande du Hamas, quelques heures seulement après leur enlèvement, le 7 octobre.
Dans cette vidéo, les quatre jeunes femmes sont alignées contre un mur, les mains attachées dans le dos. Certaines d’entre elles semblent avoir été battues et sont couvertes de sang séché, y compris sur le visage. A côté de chaque capture d’écran de la vidéo, figure une photo de la jeune femme avant sa captivité.
Le Daily Mail a titré son article « The faces of the girls STILL being held by Hamas as their families make a desperate plea for their release three months after they were captured » [Les visages de ces filles ENCORE entre les mains du Hamas, les familles lancent un appel désespéré pour leur libération, trois mois après leur capture]. L’article a également été publié sur le site web du journal, Mail Online, accompagné d’une vidéo des familles parlant des captives.
Les quatre jeunes femmes sont parmi les plus jeunes otages encore détenus par le Hamas et d’autres groupes terroristes palestiniens à Gaza.
« Imaginez que c’est votre fille, votre petite fille qui se trouve entre leurs mains », dit Orly, la mère de Daniela Gilboa, une pianiste qui écrivait des chansons et rêvait de devenir musicienne. « Qu’est-ce que vous imagineriez ? »
Le 7 octobre, 3 000 terroristes du Hamas ont franchi la frontière avec la bande de Gaza et ont déferlé sur Israël lors d’un assaut qui a fait 1 200 morts, pour la plupart des civils. Lors de leur carnage dans le sud du pays, les terroristes ont massacré tous ceux qu’ils rencontraient, y compris plus de 360 personnes tuées lors d’une rave. Les terroristes ont violé des femmes et torturé ou mutilé leurs victimes. Au moins 240 personnes ont été kidnappées et emmenées en otage à Gaza ce jour-là. La plupart des femmes et des enfants ont depuis été libérés dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu temporaire.
Do not forget our beautiful girls ????
Every minute counts.
Thank you @DailyMailUK.#BringThemAllHome pic.twitter.com/koYfj6HSNu
— Israel ישראל ???????? (@Israel) January 8, 2024
« Nous savons exactement ce qu’ils ont fait le 7 octobre », a déclaré Orly. « S’ils sont capables de ça, qu’est-ce qu’ils font depuis 90 jours ? Je ne veux pas imaginer ce qui se passe. »
Les proches craignent que certaines jeunes femmes captives ont été violées sous la menace d’une arme à feu ou amputées d’un membre, ont-ils indiqué.
« Nous avons entendu parler des abus sexuels », a indiqué Shlomi Berger, le père d’Agam. « En tant que père, je ne peux pas imaginer ces choses. La famille est déchirée. »
Il ajoute que la situation a eu un impact profond sur la famille, qui est « déchirée, incapable de fonctionner ». Les jeunes frères et sœurs d’Agam ne veulent pas aller à l’école et sa femme ne veut pas aller travailler. Il a confié qu’il n’était pas non plus en mesure de travailler en raison des circonstances.
La jeune sœur de Karina, Sasha, son unique sœur, a dit au Mail : « C’est de la souffrance, c’est un sentiment d’impuissance. Ma mère est dans une situation terrible, elle ne sait pas quoi faire. »
Elle a décrit Karina comme « très gentille, très humble ; c’était une créature innocente et pure. Je n’arrête pas de penser à elle et je ferai tout pour qu’elle revienne ».
Eli, le père de Liri, a ajouté : « Cela nous tue. Chaque minute est comme une heure. »
« Imaginez-vous passer un jour sans avoir de contact avec votre fille tout en sachant qu’elle est entre les mains de personnes mauvaises. Puis dites-moi comment vous pensez que vous vous sentiriez après 90 jours. »
Shira Albag a parlé du projet de voyage de sa fille, Liri, qui voulait parcourir le monde. Elle a ajouté que les quatre familles tentaient de se réconforter les unes les autres.
« Nous pleurons beaucoup ensemble. Nous parlons beaucoup, nous nous comprenons », a-t-elle déclaré. « Personne ne peut comprendre ce par quoi nous passons. »
« Cela nous fait du bien d’être ensemble dans cette situation », a déclaré Shira.
Les familles ont eu des nouvelles de leurs filles par le biais d’autres otages qui ont été libérés. Chen Goldstein-Almog, libérée le 26 novembre avec ses trois enfants, dit avoir vu les quatre adolescentes dans un appartement de Gaza pendant sa captivité.
« Certaines d’entre elles ont le même âge que mes filles et je les ai serrées très fort dans mes bras », a-t-elle confié au Mail.
Mais Goldstein-Almog a également rapporté des détails poignants sur les conditions de vie des otages.
« Certaines des filles étaient gravement blessées et n’ont pas reçu de soins médicaux appropriés », a-t-elle raconté à propos des otages qu’elle a vus. « Elles ont été blessées par balle et ont même perdu des membres. Elles m’ont dit qu’elles pourraient surmonter leur handicap, mais pas les abus continus. »
« Elles sont fortes et n’ont pas perdu l’espoir », a-t-elle ajouté. « Mais elles étaient déjà au bord du gouffre il y a cinq semaines lorsque nous nous sommes quittées. Il faut les libérer. Elles ne peuvent pas rester là-bas un jour de plus. »
Suite à la libération de 105 civils par le Hamas lors d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre, il resterait encore 132 otages enlevés le 7 octobre à Gaza – pas tous en vie. Avant cela, quatre otages avaient été libérées, et une autre avait été secourue par les troupes. Les corps de huit otages ont également été retrouvés.
L’armée israélienne a confirmé que 25 des otages encore détenus par le Hamas seraient morts, citant de nouveaux renseignements et des preuves obtenues par les troupes opérant dans la bande de Gaza. Les plus jeunes otages encore détenus sont Kfir Bibas, qui avait neuf mois lorsqu’il a été enlevé, et son frère Ariel Bibas, âgé de quatre ans. Ils ont été enlevés au kibboutz Nir Oz en même temps que leurs parents Yarden et Shiri.
En réponse à l’assaut du 7 octobre, Israël a lancé une campagne militaire visant à anéantir le Hamas, à le chasser du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Les familles ont fait part au Mail de leur souffrance face à cette situation et combien il leur tardait de revoir leurs filles.
Orly, la mère de Daniella, a raconté comment sa fille aimait jouer au piano dans leur maison et chanter avec sa sœur.
« J’aimerais tant l’entendre aujourd’hui », a-t-elle déclaré.