Le démantèlement des infrastructures du Hezbollah s’est fait plus vite que prévu – média
Le Premier ministre Nawaf Salam a fait savoir que le gouvernement avait atteint 80 % de ses objectifs en prenant le contrôle du sud du pays

Selon une information donnée mercredi par le Wall Street Journal, l’armée libanaise aurait démantelé la plupart des postes et stocks d’armes du Hezbollah dans le sud du pays, avec l’aide des renseignements israéliens transmis par les États-Unis, à la grande satisfaction des autorités israéliennes et américaines.
Selon cette même information, qui cite à l’appui des responsables arabes, l’armée n’en aurait pas fini dans le sud – selon les termes de l’accord de cessez-le-feu de l’an dernier – et devrait encore mettre en œuvre le plan de désarmement de l’organisation terroriste soutenue par l’Iran et imposer son contrôle sur l’ensemble du pays.
Le cessez-le-feu de novembre 2024 a mis fin à plus d’un an de combats, dont deux mois environ de conflit ouvert, entre Israël et le Hezbollah. Les combats ont commencé le 8 octobre 2023, le jour où l’organisation terroriste soutenue par l’Iran a attaqué Israël avec des missiles et des drones en soutien au Hamas – ce qu’elle a ensuite fait jour après jour.
Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a déclaré dans une interview au média américain que son gouvernement avait atteint 80 % de ses objectifs en désarmant les milices dans le sud.
« L’État devrait avoir le monopole des armes sur tout le territoire libanais », a déclaré Salam en tapant du poing sur une table. « Nous ne voulons pas que le pays s’engage dans une guerre civile, mais croyez-moi, cela ne va en rien affecter notre détermination à affirmer l’autorité de l’État. »
Ce sont les renseignements israéliens, livrés aux Libanais par l’intermédiaire des États-Unis, qui ont permis de trouver les caches et postes du Hezbollah dans le sud, ont expliqué au journal de hauts responsables arabes non identifiés.
Certaines armes ont été détruites, d’autres seront réutilisées par l’armée.

Selon de hauts responsables libanais, le Hezbollah a dû céder le contrôle de l’aéroport de Beyrouth, ce qui a eu des conséquences sur les capacités du Hezbollah à toucher des fonds, peut-on lire dans le Wall Street Journal.
« En nombre d’endroits, l’armée libanaise est bien plus efficace que prévu », a déclaré un membre de Tsahal non identifié au Wall Street Journal. « L’armée israélienne est dans l’ensemble satisfaite de cette tendance et désireuse qu’elle se poursuive. »
Bien que l’accord de cessez-le-feu porte essentiellement sur le démantèlement du Hezbollah au sud du fleuve Litani, le Wall Street Journal souligne que Salam et les États-Unis souhaitent ardemment qu’il en soit de même dans le reste du pays.
L’organisation a fait savoir qu’elle souhaitait conserver certaines de ses armes, le député du Hezbollah Ibrahim Mousawi déclarant au Wall Street Journal que « les armes du Hezbollah demeurant ici et là dans le pays étaient des avantages pour le Liban ».
De hauts responsables du Hezbollah et du gouvernement craignent des affrontements internes au Liban même si Salam se dit plus que jamais déterminé à mener à bien le désarmement.
« Nous ne voulons pas que le pays s’engage dans une guerre civile, mais croyez-moi, cela ne va en rien affecter notre détermination à affirmer l’autorité de l’État », ajoute-t-il.

Malgré le cessez-le-feu en cours au Liban, l’armée israélienne a continué à frapper des membres du Hezbollah et des emprises qui, selon elle, contreviennent aux termes des accords conclus par Israël et le Liban. Plus de 150 membres du Hezbollah ont été tués depuis le début de ce cessez-le-feu.
En vertu de cet accord, Israël doit retirer ses forces du Sud-Liban, ce qu’il a fait de tous les postes stratégiques situés à plusieurs centaines de mètres à l’intérieur du Liban, à l’exception de cinq d’entre eux, qu’il estime nécessaires à la défense des communautés israéliennes.