Le fils d’une juge américaine plaide coupable de menaces contre une synagogue
Les parents de William Warden, atteint de troubles mentaux, affirment qu'il a été manipulé par des suprématistes sur Internet : "nous nous excusons auprès de la communauté juive"
JTA — Le fils d’une juge de la Cour d’appel de Caroline du Nord a plaidé coupable après avoir menacé une synagogue locale.
William Warden, 21 ans, fils de la magistrate Lucy Inman, n’a pas assisté à l’audience de mercredi, car il est pris en charge 24 heures sur 24 dans un centre psychiatrique en Floride, a rapporté le quotidien Raleigh News & Observer. Dans le cadre de son accord de plaidoyer, il restera en traitement pendant 12 mois supplémentaires, soit un total de deux ans.
« En tant que parents profondément inquiets, nous présentons nos excuses à la communauté juive et à tous ceux qui ont été touchés. Et nous traitons cette situation avec le plus grand sérieux », ont déclaré la juge et son mari Billy Warden après l’arrestation de leur fils en juin 2018. Ils ont souligné que leur fils était atteint de trouble bipolaire et de schizophrénie et qu’il était vulnérable aux manipulations des tenants de la suprématie blanche sur Internet.
William Warden avait sonné à la porte de la congrégation messianique Sha’arei Shalom à Cary, en Caroline du Nord. Lorsqu’un responsable de la synagogue a répondu à l’interphone, il a tenu « un certain nombre de propos désobligeants contre la religion juive et les personnes de confession juive », a rapporté la police au journal, et a menacé d’endommager la synagogue. Il aurait notamment dit : « sortez du gouvernement, c’est comme ça que vous pouvez m’aider »… Sortez de Cary. … Et sortez de notre pays. »
Il aurait également brûlé une croix dans un parc local le mois précédent.
Mercredi, le rabbin Seth Klayman de Sha’arei Shalom a indiqué au quotidien que sa synagogue a été davantage surveillée et ferme désormais ses portes à clé.