Le gouvernement appelle la Cour suprême à revenir sur le gel du limogeage du chef du Shin Bet
Netanyahu a déclaré qu'il inviterait Ronen Bar aux évaluations de sécurité concernant les otages, après avoir annulé la dernière réunion que le ministre des Finances a boycotté en raison de la présence du chef du Shin Bet

Le gouvernement a soumis mercredi un message à la Cour suprême lui demandant d’annuler l’injonction temporaire émise au début du mois pour geler le limogeage du directeur du Shin Bet, Ronen Bar.
Le cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu a voté en mars le renvoi de Bar, invoquant une rupture de confiance. Cette éviction sans précédent, qui intervient alors que le Shin Bet mène une enquête très médiatisée sur plusieurs proches collaborateurs de Netanyahu, a été immédiatement contestée. Le tribunal a statué il y a deux semaines que, bien qu’un compromis soit recherché sur la procédure utilisée pour licencier Bar, ce dernier ne peut pas être démis de ses fonctions pour le moment.
Le message du gouvernement à la Cour mercredi a été inclus en tant qu’addendum à un avis juridique déposé par un avocat de Boaz Miran, frère de l’otage de Gaza Omri Miran et membre du Forum Tikva, rassemblant les proches d’otages favorables à la poursuite des combats à Gaza.
Le gouvernement a fait valoir que le fait de retarder la mise en œuvre de l’éviction de Bar « porte un coup critique à la réalisation des objectifs du Shin Bet ».
Il a cité la récente révélation selon laquelle le chef de la division juive du Shin Bet a été enregistré en train de dire qu’il autorisait l’arrestation de résidents d’implantation sans preuve, ainsi que l’arrestation, la semaine dernière, d’un membre du Shin Bet soupçonné d’avoir divulgué des documents classifiés à des hommes politiques et à des journalistes.

Cela soulève la possibilité « d’actions commises dans le cadre d’un conflit d’intérêts, avec des erreurs judiciaires, en utilisant des mesures draconiennes à des fins purement personnelles », a allégué le gouvernement.
« La poursuite d’une situation dans laquelle le chef d’une agence de sécurité défaillante, à l’égard duquel le gouvernement a voté à l’unanimité la défiance, continue d’exercer ses fonctions en vertu d’une ordonnance judiciaire provisoire, constitue une anomalie de gouvernance et un danger pour la sécurité nationale. Chaque jour, le danger s’accroît et les dégâts de la situation s’accumulent ».