Le gouvernement dit à la Cour suprême qu’il n’a pas d’accord avec l’Ouganda
L'envoyé du Premier ministre à Kampala rentre en Israël sans accord, alors qu'Israël libère quelque 200 demandeurs d'asile de la prison de Saharonim

Les autorités israéliennes n’ont pas encore conclu d’accord avec l’Ouganda pour l’expulsion des migrants africains d’Israël, a déclaré l’Etat à la Cour Suprême de Justice lundi.
Les représentants de l’État ont déclaré à la Cour que l’émissaire spécial du Premier ministre Benjamin Netanyahu en Ouganda est rentré en Israël dimanche soir après onze jours de pourparlers, mais qu’aucun accord n’a été conclu.
Dimanche soir, des sources diplomatiques ont indiqué que le retour de l’envoyé spécial – dont l’identité n’a pas été révélée en raison de son rôle de haut niveau dans le service de sécurité du Shin Bet – indique qu’il reste encore d’importants obstacles à la conclusion d’un accord.
Dimanche, plus de 200 migrants africains qui ont refusé l’expulsion ont été libérés de la prison de Saharonim dans le sud d’Israël par la Cour suprême, après que le gouvernement a été incapable de fournir un accord signé avec un pays africain vers lequel ils pourraient être expulsés.

Jusqu’à vendredi, l’Ouganda a toujours nié l’existence d’un accord d’expulsion avec Israël, en dépit des informations selon lesquelles il acceptait des migrants expulsés d’Israël.
Un ministre ougandais de haut rang a reconnu pour la première fois vendredi que son pays « envisage positivement » une demande d’Israël d’accepter 500 demandeurs d’asile africains.
Dans une déclaration publiée avant une conférence de presse à Kampala, le ministre d’État chargé des secours, de la préparation aux catastrophes et des réfugiés Musa Ecweru a confirmé que son pays était en pourparlers avec Jérusalem pour accepter plusieurs centaines de réfugiés expulsés d’Israël.
Plus tôt ce mois-ci, 58 migrants ont été libérés de Saharonim après l’échec d’un accord similaire avec le Rwanda. Le Rwanda, un autre pays tiers qui aurait accepté de recevoir des demandeurs d’asile d’Israël, a également nié l’existence de tout accord et a déclaré qu’il n’absorberait pas les migrants expulsés d’Israël.
Les demandeurs d’asile sont emprisonnés que s’ils refusent une demande légale de l’Etat de partir vers un pays disposé à les accueillir. Ils sont libérés chaque fois que l’État perd la possibilité de faire valoir devant le tribunal qu’un tel pays existe.
La présence de migrants principalement soudanais et érythréens en Israël est devenue une question politique qui divise. La politique d’expulsion antérieure d’Israël vers les pays africains, qui offrait à chaque migrant
3 500 dollars et un billet d’avion, a été condamnée par les militants israéliens et les Nations unies comme étant chaotique, mal exécutée et dangereuse.
Lundi également, la radio israélienne a rapporté qu’Israël était actuellement en pourparlers avec plusieurs autres nations leur demandant d’accueillir certains des demandeurs d’asile. Il s’agit notamment de la Zambie, selon le rapport non confirmé.
Plus tôt ce mois-ci, Netanyahu a annoncé qu’il annulait un nouvel accord avec l’agence des Nations unies pour les réfugiés qui aurait permis à des milliers de migrants africains de se réinstaller dans les pays occidentaux et à des milliers d’autres de se voir accorder un permis de séjour temporaire en Israël.
Le Premier ministre a gelé l’accord quelques heures seulement après l’avoir annoncé, à la suite d’un tollé de politiciens de droite et de groupes de pression.
En vertu de l’accord, un minimum de 16 250 migrants auraient été réinstallés dans les pays occidentaux. En retour, Israël aurait accordé un permis de séjour temporaire à un nombre similaire de migrants.
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