Le Japon devrait bientôt débloquer son aide à l’UNRWA
La liste des pays qui reprennent leur financement de l'agence onusienne se rallonge malgré les preuves attestant de la participation d'au moins 12 de leurs employés le 7 octobre
Le Japon devrait reprendre prochainement son financement de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), gelé depuis la controverse sur l’implication de certains employés de cette agence onusienne dans l’assaut barbare mené par le groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre dernier.
« Le Japon et l’UNRWA confirment qu’ils vont avancer dans la coordination finale des efforts nécessaires pour relancer la contribution du Japon », selon un communiqué du ministère nippon des Affaires étrangères publié dans la nuit de jeudi à vendredi.
La cheffe de la diplomatie japonaise Yoko Kamikawa a échangé jeudi à Tokyo avec le patron de l’UNRWA Philippe Lazzarini.
Selon le compte-rendu de leur entretien établi par son ministère, Kamikawa a insisté sur la nécessité pour cette agence d’aide humanitaire de prendre des mesures « efficaces » pour renforcer sa gouvernance, veiller à la transparence et à la traçabilité de ses fonds et à la « neutralité » de ses employés.
Le comité indépendant chargé d’évaluer la neutralité de l’UNRWA a identifié dans son rapport intermédiaire des « domaines critiques », avait indiqué la semaine dernière une porte-parole des Nations unies. Le rapport final est attendu pour le 20 avril.
L’agence controversée est dans la tourmente depuis qu’Israël a accusé douze de ses employés d’avoir été impliqués dans l’attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre lors de laquelle quelque 3 000 terroristes ont massacré près de 1 200 personnes et pris en otages 253 autres.
Dans la foulée de ces accusations israéliennes en janvier, une quinzaine de pays – dont ses principaux donateurs comme les États-Unis, l’Allemagne, la Suède et le Japon – avaient suspendu leurs versements à l’UNRWA.
Plusieurs pays ont cependant récemment repris ou augmenté leurs financements, comme l’Espagne, le Canada et l’Australie, permettant à cette agence de pouvoir continuer à fonctionner au moins jusqu’à fin mai, a estimé Lazzarini plus tôt cette semaine.