Le monde arabe veut garantir la sécurité d’Israël si un État palestinien est établi – Jordanie
"Nous n’avons pas de partenaire pour la paix en Israël, il y a un partenaire pour la paix dans le monde arabe," a assuré le chef de la diplomatie du royaume hachémite Ayman Safadi
Lors d’une récente conférence de presse organisée vendredi en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a affirmé avec véhémence que les pays arabes et musulmans garantiraient la sécurité d’Israël si Jérusalem acceptait la création d’un État palestinien sur les lignes pré-1967.
Safadi a fustigé le refus du Premier ministre Benjamin Netanyahu, l’accusant d’empêcher ce projet de se concrétiser.
« Le Premier ministre israélien est venu ici aujourd’hui et il a déclaré qu’Israël était entouré par des pays qui veulent le détruire », a expliqué Safadi devant les journalistes, vendredi, peu après la fin du discours prononcé par Netanyahu devant l’Assemblée générale des Nations unies.
« Nous sommes ici – les membres de la Commission arabo-musulmane, mandatés par 57 pays arabes et musulmans – et je peux vous dire sans ambiguïté aucune que nous sommes tous prêts à garantir la sécurité d’Israël si Israël met fin à l’occupation et que le pays permet l’émergence d’un État palestinien », a indiqué Safadi avec passion.
Netanyahu « crée ces dangers parce qu’il ne veut tout simplement pas de la solution à deux États. S’il ne veut pas de la solution à deux États, pouvez-vous demander aux responsables israéliens quel est leur objectif final – un objectif qui serait autre que des guerres, des guerres et encore des
guerres ? », a-t-il interrogé.
« Nous tous, dans le monde arabe, voulons une paix qui permettra à Israël de vivre en paix, en sécurité, dans l’acceptation, avec des relations normalisées avec tous les pays arabes, dans un contexte où l’occupation ne sera plus qu’un souvenir, où Israël aura quitté les territoires arabes, ouvrant la porte à l’émergence d’un État palestinien indépendant et souverain sur les lignes pré-1967, avec Jérusalem-Est comme capitale », a poursuivi Safadi.
« L’ampleur des dégâts causés par ce gouvernement israélien – trente années d’efforts livrés pour convaincre les gens que la paix est possible et ce gouvernement israélien a tout anéanti. Il faudra des générations pour surmonter l’ampleur de la déshumanisation, de la haine et de l’amertume », a ajouté le chef de la diplomatie jordanienne.
« Nous n’avons pas de partenaire pour la paix en Israël, il y a un partenaire pour la paix dans le monde arabe, et c’est la raison pour laquelle la communauté internationale doit passer à l’action ».