Le nombre de soldats israéliens décédés en 2019 est le plus bas de l’histoire
En 2019, 27 soldats ont été considérés comme tués au combat, contre 43 l'année précédente ; ce chiffre inclut Zachary Baumel, tué en 82, mais désigné jusqu'à présent comme disparu
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
En 2019, l’armée israélienne a vu son nombre de victimes le plus bas de l’histoire, alors que 27 soldats ont été déclarés « tués au combat », contre 43 l’année précédente, a déclaré mercredi le chef des Ressources humaines de Tsahal.
« Le nombre de soldats tombés en 2019 est le plus bas depuis la création de Tsahal », a fait savoir Michel Yanko, responsable des Ressources humaines de Tsahal, aux journalistes.
Le chiffre inclut le sergent Zachary Baumel, un commandant de tank américano-israélien qui avait été tué en 1982 lors de la première guerre du Liban, mais qui était officiellement considéré comme « disparu au combat » jusqu’à ce que sa dépouille soit rapatriée en Israël cette année.
Même si, comme l’a dit Michel Yanko, l’armée est évidemment satisfaite de ce faible chiffre pour 2019, qui inclut les réservistes, les officiers, les conscrits et une recrue pré-conscription, le responsable des Ressources humaines a également souligné que Tsahal a pour ambition de réduire encore davantage ce bilan.
« Chaque mort est un monde entier », a commenté Michel Yanko, en référence au célèbre dicton juif.
L’année dernière a aussi marqué le plus faible nombre de soldats gravement blessés de toute la décennie, avec 35 soldats concernés, contre 41 en 2018.
La cause principale de décès au sein de Tsahal en 2019 était le suicide. Douze soldats ont mis fin à leurs jours, dont une soldate américano-israélienne seule, Mika Levit.
Ce chiffre est en hausse par rapport 2018, où neuf soldats s’étaient suicidés, mais s’inscrit néanmoins dans la tendance à la baisse concernant la prévalence des suicides au sein de l’armée israélienne ces dernières années.
Michel Yanko a indiqué que l’armée s’efforçait de réduire les cas de suicides, en s’assurant que moins d’armes soient accessibles aux soldats quand ils n’en ont pas besoin et en renforçant les effectifs des officiers chargés de suivre leur santé mentale afin que les militaires puissent bénéficier d’une aide psychologique.
La deuxième cause de décès était les accidents de voiture, qui ont coûté la vie à cinq soldats. Selon Michel Yanko, le nombre de soldats ayant péri sur les routes a diminué ces dernières années et se situe actuellement en dessous de celui observé chez les civils.
Il a mis cela sur le compte des meilleures capacités de l’armée à faire respecter des modes de conduite sûrs, en formant fréquemment les soldats sur le sujet et en installant des équipements de contrôle à l’intérieur des véhicules militaires.
Deux personnes ont été tuées dans des accidents lors d’entraînement : le sergent Evyatar Yosefi, âgé de 20 ans, qui s’est noyé dans un exercice en janvier dernier, et une recrue pré-conscription qui a été renversée par un bus lors d’un entraînement d’une unité de combat d’élite.
En plus de Baumel, un autre soldat a été considéré comme ayant été tué au combat en 2019 – le sergent Gal Keidan, âgé de 19 ans, qui a été poignardé par un terroriste palestinien au carrefour d’Ariel en Cisjordanie.
Le caporal Dvir Sorek, qui a été poignardé à mort autour de son école dans le kibboutz Migdal Oz, a été désigné comme ayant été tué dans une attaque terroriste, plutôt qu’au combat. De fait, il devait encore commencer sa formation militaire, même s’il avait officiellement intégré Tsahal dans le cadre d’un programme conjoint militaro-religieux appelé Hesder.
Deux soldats sont décédés de maladie en 2019, et un autre s’est électrocuté après être tombé dans une piscine ornementale dans le nord de Tel Aviv.
L’armée doit encore établir précisément les causes des décès de deux autres soldats enregistrés en 2019, a ajouté Michel Yanko.