Israël en guerre - Jour 340

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Le nord de Gaza étant inaccessible, des chrétiens sont enterrés dans des cimetières musulmans

Un employé du cimetière musulman de Rafah dit agir pour "protéger les créatures de Dieu sur cette terre", la guerre en cours ayant déplacé de nombreuses personnes

Une femme palestinienne prie près de la tombe d'un parent alors que d'autres enterrent leurs morts après des frappes aériennes israéliennes, dans un cimetière à l'est de Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza, le 26 février 2024. Illustration. (Crédit : SAID KHATIB / AFP)
Une femme palestinienne prie près de la tombe d'un parent alors que d'autres enterrent leurs morts après des frappes aériennes israéliennes, dans un cimetière à l'est de Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza, le 26 février 2024. Illustration. (Crédit : SAID KHATIB / AFP)

Trop effrayés pour emprunter les routes dangereuses vers leurs cimetières à Gaza, des Palestiniens chrétiens enterrent leurs proches dans des cimetières musulmans dans le chaos causé par la guerre entre Israël et le Hamas.

« Je travaille dans ce cimetière depuis près de dix ans et c’est la première fois de ma vie que je vois ça », a indiqué Ihsan al-Natour, un employé du cimetière de Tal al-Sultan, tandis qu’un homme transportait un corps enveloppé dans un linceul pour le déposer dans une tombe, suivi par un enfant en bas âge. « Je n’ai jamais vu de chrétien enterré dans une tombe musulmane, mais à cause de la guerre, nous n’avons pas d’autre choix. »

Depuis que la guerre a éclaté il y a six mois, les autorités sanitaires de Gaza, dirigées par le groupe terroriste palestinien du Hamas, affirment que plus de 33 000 Palestiniens ont été tués, bien que ces chiffres ne puissent être vérifiés de manière indépendante et qu’ils ne distinguent pas les civils des membres du Hamas tués à Gaza, ni les Gazaouis tués par les tirs de roquettes mal lancées du groupe terroriste.

L’armée israélienne affirme, quant à elle, avoir tué plus de 13 000 terroristes à Gaza, auxquels s’ajoutent les quelque 1 000 terroristes qui ont infiltré le territoire israélien le 7 octobre dernier.

Une grande partie de l’enclave côtière n’est plus que gravas, avec des bâtiments réduits à l’état de décombres et de poussière. Les hôpitaux gravement endommagés ne sont plus en mesure de prendre en charge les victimes, et la faim et le risque de famine ne font qu’aggraver la situation. Israël affirme que cette destruction massive est imputable au Hamas, dont les infrastructures sont établies dans les zones civiles de Gaza.

Un enterrement alors que les combats font rage dans la bande de Gaza, dans un cimetière de Rafah, le 21 février 2024. Illustration. (Crédit : Said Khatib/AFP)

Le fait de voyager sur des routes susceptibles d’être bombardées ou pilonnées ajoute à l’angoisse de ceux qui tentent d’enterrer leurs morts. Israël n’a pas encore autorisé les habitants du nord de Gaza, où se trouve le cimetière chrétien, à rentrer chez eux.

Al-Natour a rapporté que le cimetière de Tal al-Sultan avait reçu le corps d’un chrétien nommé Hani Suheil Abu Dawood parce qu’il était trop dangereux pour sa famille de se déplacer en raison du siège. Ils n’ont pas pu lui dire adieu correctement.

« Nous l’avons donc enterré ici, dans le cimetière de Tal al-Sultan. Ici, nous ne faisons aucune distinction entre musulmans et chrétiens. Il est enterré parmi les musulmans et rien n’indique qu’il s’agit d’un chrétien », a-t-il déclaré.

La coopération entre chrétiens et musulmans n’est pas inhabituelle à Gaza.

« Je dois m’occuper de lui parce qu’il est chrétien. Nous devons protéger les créatures de Dieu sur cette terre », a expliqué al-Natour. « C’est un être humain, nous respectons les êtres humains, nous apprécions l’humanité et nous aimons chaque personne sur terre. Il n’est pas dans notre nature, en tant que musulmans, de haïr l’humanité. »

La guerre à Gaza a éclaté à la suite de l’attaque lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre, lorsque quelque 3 000 terroristes ont forcé la frontière par voie terrestre, aérienne et maritime, tuant près de 1 200 personnes et capturant 253 otages.

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