Le nouveau gouvernement palestinien sera annoncé dans les prochains jours
Cinq autres formations politiques participeront au gouvernement, dont sera exclu le Hamas ; le Front populaire de libération de la Palestine a refusé d'y entrer
Le nouveau Premier ministre de l’Autorité palestinienne Mohammad Chtayyeh, nommé début mars, annoncera son gouvernement dans les prochains jours, ont indiqué lundi des responsables palestiniens.
Il avait jusqu’au 14 avril pour former un gouvernement dont sera exclu le groupe terroriste islamiste du Hamas, rival du Fatah, le parti de Mohammad Chtayyeh et du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Cinq autres formations politiques participeront au gouvernement. D’autres mouvements, comme le Front populaire de libération de la Palestine (groupe terroriste du FPLP), ont refusé d’y entrer.
Fin décembre, le président de l’AP avait annoncé vouloir dissoudre le Parlement palestinien contrôlé par le Hamas et organiser des élections dans les six mois.
Un mois plus tard, le précédent Premier ministre de l’AP, Rami Hamdallah, remettait sa démission. Son gouvernement, formé en 2014, était composé de personnalités indépendantes qui avaient été approuvées à la fois par le Fatah et le Hamas.
Dans les faits, c’est Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, au pouvoir depuis 2005, qui prend les décisions importantes.
Le vice-président Mahmoud Aloul a indiqué à l’AFP que Mahmoud Abbas et Mohammad Chtayyeh se rencontreront lundi soir pour finaliser la composition du gouvernement.
Le gouvernement est l’émanation de l’Autorité palestinienne, entité intérimaire internationalement reconnue et censée préfigurer un Etat indépendant qui comprendrait la Cisjordanie et la bande de Gaza, séparées de quelques dizaines de kilomètres par le territoire israélien.
Le groupe terroriste du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a accusé le Fatah de prendre le pouvoir par la force en nommant ce nouveau gouvernement.
Les deux mouvements sont à couteaux tirés depuis que le Hamas a pris le contrôle de l’enclave palestinienne en 2007, au terme d’une quasi-guerre civile, un an après avoir remporté les élections parlementaires.
Depuis, tous les efforts de réconciliation ont échoué, figeant le paysage politique : le Parlement ne siège pas et Abbas, dont le mandat a expiré depuis 2009, dirige toujours l’Autorité palestinienne, faute d’élections.