Le pogrom du 7 octobre sert aux groupes terroristes pour recruter – responsable US
Selon Brett Holmgren, les attaques du Hamas sont une "source d'inspiration" pour les acteurs isolés qui déplorent le soutien à Israël
Un haut responsable du renseignement américain a déclaré dans une interview publiée vendredi que les groupes terroristes du monde entier utilisaient le pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre contre Israël comme une « opportunité de recrutement », tandis que le soutien des États-Unis à la guerre qui s’en est suivie a poussé des acteurs isolés vers la violence.
Brett Holmgren, secrétaire d’État adjoint sortant chargé du renseignement et de la recherche, a formulé ces remarques lors d’une interview accordée au Washington Post.
Selon le journal, le bureau – l’une des 18 agences de renseignement américaines – excelle dans l’analyse de variables non tangibles, telles que la volonté d’un peuple de se battre.
Holmgren est en passe de devenir le directeur par intérim du Centre national de lutte contre le terrorisme du gouvernement américain.
Holmgren a déclaré au Washington Post que les massacres du 7 octobre ont servi « d’événement générationnel que les groupes terroristes au Moyen-Orient et dans le monde entier utilisent comme une opportunité de recrutement ». Holmgren a souligné que les retombées du pogrom se faisaient déjà sentir en Europe, faisant référence à des attentats déjoués contre des cibles juives.
Plusieurs pays européens ont vu les violences contre les Israéliens et les Juifs se multiplier dans le cadre de la guerre à Gaza, avec notamment des explosifs lancés contre des synagogues en Allemagne et un viol collectif antisémite d’une fillette de 12 ans en France. En avril, les services de renseignement néerlandais ont annoncé que les agences occidentales avaient empêché dix attentats terroristes en Europe au cours de l’année écoulée, et que la menace s’était accrue après le 7 octobre.
Des milliers de terroristes du Hamas avaient pris d’assaut le sud d’Israël, tuant près de 1 200 personnes et prenant 251 otages, dans un contexte d’atrocités généralisées, dont certaines avaient été filmées par les caméras corporelles des terroristes et mises en ligne.
Plus de 38 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël dit avoir tué 15 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.
Selon le Washington Post, interrogé sur la colère mondiale à l’égard des États-Unis pour leur rôle dans le soutien à Israël dans la guerre, Holmgren a répondu que « les sentiments que vous entendez sur le terrain sont réels » et se reflètent dans les analyses de renseignement de son bureau.
Holmgren a reconnu que ces sentiments étaient « les ramifications globales que le 7 octobre a eues, et est susceptible d’avoir, sur la perception des États-Unis dans la région et dans la plupart des pays musulmans ».
Néanmoins, Holmgren a souligné que les gouvernements étrangers, « que ce soit au Moyen-Orient, en Amérique latine, en Europe ou en Asie », souhaitaient toujours coopérer avec les États-Unis en matière de renseignement et pour trouver des solutions à la guerre de Gaza.
« Un grand nombre de ces gouvernements souhaitent toujours l’engagement des États-Unis et pensent qu’il est important pour l’avenir de la région et de l’ordre international », a souligné Holmgren.