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« Le Rapport Auschwitz », l’histoire d’une évasion pour pouvoir alerter sur l’horreur

L’histoire est inspirée de celle de Rudolf Vrba et d’Alfred Wetzler, deux jeunes Juifs slovaques qui ont réussi à s’enfuir du camp de la mort début avril 1944

Dans les salles françaises depuis ce mercredi 27 juillet, « Le Rapport Auschwitz » est un film dramatique historique réalisé par le Slovaque Peter Bebjak et sorti à l’international l’an dernier.

Déportés à Auschwitz en 1942, deux jeunes Juifs slovaques réussissent à s’enfuir début avril 1944. Leur but : révéler au monde ce qui se passe dans les camps de la mort, et tenter de sauver des milliers de vies. Mais leur récit paraît tellement invraisemblable que les Alliés risquent de ne pas y croire.

L’histoire est inspirée de celle de Rudolf Vrba et d’Alfred Wetzler, deux personnages-clés du film « Shoah » de Claude Lanzmann.

Après leur évasion, les deux hommes ont contacté les responsables du Conseil juif local en Slovaquie, et ont été interrogés séparément sur le fonctionnement génocidaire du camp et ont averti sur les autres mises à mort à venir.

Les deux hommes ont ainsi au même moment publié le Rapport Vrba-Wetzler, 32 pages dactylographiées en slovaque d’après leur témoignage sous forme d’un rapport, et simultanément traduites en allemand. Une version résumée a dans la foulée été transmise aux dirigeants à Washington et à Londres. Face à l’horreur décrite, il a ainsi suscité l’incrédulité de ses lecteurs, et n’a pas reçu beaucoup d’échos dans l’immédiat – la libération des camps par l’armée américaine n’a démarré que sept mois plus tard.

Leur rapport a ainsi rejoint les « Protocoles d’Auschwitz », avec le rapport Rosin Mordowicz et le rapport du Major polonais, formant un ensemble de textes établis par des témoins oculaires entre 1943 et 1944 et décrivant les atrocités perpétrées par les nazis au camp d’extermination d’Auschwitz durant la Seconde Guerre mondiale.

Avant « Le Rapport Auschwitz », le documentaire britannique « Les Évadés d’Auschwitz » retraçait déjà l’histoire de Vrba et Wetzler.

Pour le réalisateur Peter Bebjak, « Le Rapport Auschwitz » participe, comme des films tels « La Liste de Schindler » et « Le Fils de Saul », à ne pas oublier les tragédies passées et le danger de la montée de l’extrême droite.

Son film retrace surtout la préparation de l’évasion des deux héros, plongeant dans l’atmosphère violente et effrayante du camp d’Auschwitz, vue de l’intérieur, et s’étalant peu sur leur tentative d’alerter le reste du monde sur la situation.

Le film a été globalement mal reçu par la critique. En France, avec neuf critiques de presse, le site Allociné propose une note de 1,8/5. Les journaux l’ont ainsi décrit comme un « long métrage pénible » (Télérama), au « récit déséquilibré » (Le JDD), avec des « plans maladroits à l’intérieur d’Auschwitz » (Ouest-France). La Croix l’a qualifié de « déferlement de cruauté ».

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