Le risque d’escalade entre Israël et le Liban est « très réel », selon la diplomatie allemande
La ministre allemande des Affaires étrangères entamera sa quatrième visite au Proche-Orient pour aborder "la situation humanitaire dramatique à Gaza" et la situation "extrêmement volatile" au nord
La ministre allemande des Affaires étrangères entame dimanche sa quatrième visite au Proche-Orient depuis le début du conflit entre Israël et le groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas, a annoncé vendredi un porte-parole du ministère.
Lors de sa visite qui commence en Israël, Annalena Baerbock doit rencontrer son nouvel homologue Israël Katz et le président Isaac Herzog, a indiqué le porte-parole, Sebastian Fischer, lors d’un point presse régulier du gouvernement allemand à Berlin.
Elle doit ensuite mener des discussions avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas ainsi qu’avec son homologue palestinien, Riyad al-Maliki.
Mme Baerbock se rendra ensuite en Egypte où elle rencontrera le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Shoukry, puis au Liban. M. Fischer n’a pas précisé qui elle doit rencontrer dans ce pays.
Au cœur des discussions, « la situation humanitaire dramatique à Gaza », la situation en Cisjordanie, la situation « extrêmement volatile à la frontière entre le Liban et Israël », ainsi que « les efforts pour libérer les otages enlevés par le Hamas », a indiqué M. Fischer.
Les craintes d’une extension du conflit entre Israël et le Hamas à Gaza se sont accrues après la mort du numéro deux du groupe terroriste islamiste palestinien et de deux de autres membres du Hamas tués dans une frappe attribuée à Israël, dans la banlieue de Beyrouth, la capitale libanaise.
Des échanges de tirs entre le Hezbollah libanais, un allié du Hamas, et l’armée israélienne dans la zone frontalière, ont lieu chaque jour depuis le début de la guerre le 7 octobre à Gaza, déclenché par un assaut terroriste sans précédent qui a coûté la vie à près de 1 200 personnes en Israël. Le Hamas a également fait environ 250 otages, dont 132 sont toujours en captivité, selon Israël, parmi lesquels au moins 24 auraient été tués.
Le risque d’escalade est « très réel », a déclaré M. Fischer. Mercredi, l’Allemagne a demandé à ses citoyens de quitter le Liban le plus rapidement possible en raison de cette menace.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a également entamé jeudi soir une tournée diplomatique au Moyen-Orient, y compris en Israël, son quatrième voyage de ce type depuis le début de la guerre.