Le sergent-chef Omer Balva, 22 ans, était rentré des US pour aider son pays
Aux cotés de son unité de réserve, cet américano-israélien a été tué par une roquette du Hezbollah le 20 octobre 2023
Omer Balva était en vacances dans le Maryland, où il est né et a vécu jusqu’à la fin de ses études secondaires, lorsque le groupe terroriste palestinien du Hamas a lancé son assaut sanglant le 7 octobre.
Enfant de parents israéliens qui ont vécu aux États-Unis pendant des décennies, Omer, 22 ans, venait de terminer son service dans l’armée israélienne et faisait partie des 360 000 réservistes appelés à la mobilisation pour la défense d’Israël. Comme un nombre incalculable d’Israéliens vivant aux États-Unis, il a rapidement réservé un vol, préparé son équipement de sécurité et pris le chemin du retour.
C’est là que Omer a été tué le 20 octobre par une roquette tirée par le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah depuis le Liban, quelques jours seulement après avoir été déployé à la frontière nord d’Israël.
La mort de Omer a été un coup dur non seulement pour sa famille et son pays, mais aussi pour ses amis et ses professeurs de l’école juive Charles E. Smith à Rockville, dans le Maryland, qu’il avait fréquentée à partir du CE1. Après avoir obtenu son diplôme en 2019, il était parti en Israël pour rejoindre les rangs de Tsahal.
L’école juive pluraliste a pleuré Balva, qui selon elle a été « un élève bien-aimé », sur sa page Facebook. « Omer était un défenseur inconditionnel de l’État d’Israël. Il est un héros pour l’État d’Israël, le peuple juif et l’école », a écrit l’école. « Nous sommes dévastés et avons le cœur brisé. »
Des dizaines de condoléances de personnes qui l’ont connu ont suivi, dont une femme qui a déclaré qu’il avait joué dans une production scolaire de « Mamma Mia ! » aux côtés de son fils.
Omer avait décrit les liens de sa famille avec Israël dans un exposé de classe mis en ligne lorsqu’il était lycéen. La famille de son père est installée dans le pays depuis qu’elle a été expulsée d’Espagne pendant l’Inquisition, écrit-il, et sa grand-mère a survécu à un massacre de Juifs par des Arabes en 1938 dans sa ville natale de Tibériade, alors qu’elle était cachée entre deux matelas. Alors que ses parents ont déménagé aux États-Unis en 1996, il raconte que la famille ne parlait l’hébreu qu’à la maison.
« Un jour, j’ai l’intention de retourner en Israël et d’élever mes enfants sur la terre juive », avait-il écrit dans sa présentation. « Ma passion a toujours été de protéger Israël et de proposer ce qu’il y a de mieux pour ce que je crois être le plus grand pays du monde. »
Omer s’était récemment inscrit à l’Université Reichman à Herzliya, en Israël, où il étudiait le commerce et l’économie, selon son profil LinkedIn. Il était retourné dans le Maryland pour rendre visite à des amis pendant les vacances de Souccot.
« C’était une personne tellement aimante », a témoigné l’un de ces amis, Ethan Missner, au Washington Post. « Il apportait beaucoup de lumière au monde. »
Omer et Ethan avaient passé la nuit précédant le vol de retour de Omer en Israël à emballer des fournitures pour son unité de Tsahal, dans le cadre d’un effort massif pour approvisionner les troupes israéliennes en fournitures nécessaires. De manière inhabituelle pour eux, ils avaient également mis leurs tehilim – phylactères, les lanières et boîtes en cuir que les juifs portent sur la tête et sur le bras, généralement pendant les prières du matin en semaine, a déclaré le père d’Ethan au Forward.
Omer fait partie des centaines de soldats israéliens et de membres des forces de sécurité tués le 7 octobre et après cette date. La plupart sont morts en défendant des civils lors des premiers massacres, mais une demi-douzaine d’entre eux ont été tués près de la frontière libanaise, alors qu’Israël faisait face à des roquettes et à des incursions. Dimanche, un soldat israélien a été tué alors qu’il tentait de récupérer des corps près d’un kibboutz du sud qui a été durement touché le 7 octobre, a indiqué l’armée israélienne.
Omer laisse derrière lui ses parents, Sigal et Eyal, et ses trois frères et sœurs, Barak, Shahar et Itaï. Il a été enterré dimanche au cimetière militaire de Herzliya.