Le Shin Bet accuse le FPLP de détourner l’argent d’ONG humanitaires européennes
Selon le Shin Bet, le groupe terroriste du Front populaire de libération de la Palestine a un système de financement illicite pour financer ses activités terroristes
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Les services de sécurité du Shin Bet accusent le groupe terroriste du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) d’avoir mis en place un système de financement illicite visant à dérober de l’argent aux organisations d’aide européennes pour financer ses activités terroristes.
Le Shin Bet a arrêté un certain nombre de personnes soupçonnées d’être impliquées ces dernières semaines et affirme que des actes d’accusation à leur encontre seront déposés prochainement, notamment contre une femme de nationalité espagnole, Juani Rishmawi.
Selon le service de sécurité, le FPLP a utilisé son organisation de santé, le Health Work Committee, pour escroquer des millions d’euros à diverses organisations et pays européens pendant plusieurs années.
« Les institutions du FPLP ont trompé les organisations d’aide en Europe par le biais d’un certain nombre de méthodes – présentation de projets fictifs, transfert de faux documents, falsification et gonflement de factures, détournement d’appels d’offres, falsification de documents et de signatures bancaires, présentation de salaires gonflés, etc. », a indiqué le Shin Bet.
Selon le service de sécurité, l’argent a été utilisé pour payer les familles des membres du groupe terroriste tués, pour recruter de nouveaux agents et pour diffuser les messages du groupe en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem-Est.
Mercredi, le gouvernement allemand a annoncé l’interdiction de l’ONG musulmane Ansaar, accusée de financer le terrorisme islamiste sous couvert de son action caritative et visée par une série de perquisitions dans le pays. Le ministre de l’Intérieur Horst Seehofer « a interdit les associations ‘Ansaar International e.V.’ et ses branches », un réseau qui « finance le terrorisme dans le monde entier avec des dons », a tweeté le porte-parole du ministère. « Si vous voulez combattre le terrorisme, vous devez tarir ses sources d’argent », a déclaré M. Seehofer.