Le tribunal autorise Netanyahu à reporter son témoignage pour rencontrer Trump
Le Premier ministre n’a pas comparu depuis le 11 juin ; les audiences ont été suspendues durant la guerre contre l’Iran et pour des questions de sécurité nationale non précisées
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Le tribunal de district de Jérusalem a accepté mercredi de reporter une nouvelle fois le prochain témoignage prévu du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans son procès pénal, cette fois en raison de son déplacement à Washington la semaine prochaine.
Netanyahu doit quitter Israël tard dans la soirée de samedi et rencontrer le président américain Donald Trump lundi à la Maison Blanche. Son retour est prévu pour jeudi, mais il prolonge presque toujours ses visites officielles à l’étranger au-delà du shabbat.
L’avocat de Netanyahu, Amit Hadad, a indiqué au tribunal que le Premier ministre devait également rencontrer au cours de ce voyage le vice-président américain JD Vance, le secrétaire d’État Marco Rubio, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, l’envoyé spécial pour le Moyen-Orient Steve Witkoff, ainsi que des hauts responsables du Congrès.
Le tribunal a donc annulé les audiences prévues lundi et mercredi prochains, prolongeant ainsi l’interruption du témoignage de Netanyahu à plus d’un mois.
Son témoignage avait déjà été annulé cette semaine en raison de questions de sécurité nationale non spécifiées. Il ne s’était pas non plus présenté au tribunal pendant la guerre de 12 jours contre le régime iranien, qui s’est achevée par un cessez-le-feu le 24 juin. Sa dernière comparution à la barre remonte au 11 juin, après avoir commencé son témoignage en décembre 2024 et entamé son contre-interrogatoire le 3 juin.
Le procès s’est poursuivi en son absence, avec la déposition d’autres témoins de la défense, etnotamment le député Moshe Saada (Likud), ancien chef adjoint du département des enquêtes internes de la police.
Le témoignage de Netanyahu a été reporté à plusieurs reprises au cours des sept derniers mois pour diverses raisons de sécurité, de diplomatie et de santé.