Israël en guerre - Jour 467

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Le tribunal libère 4 suspects du meurtre d’Aisha Rabi et les assigne à résidence

Les avocats représentant les adolescents israéliens appellent à enquêter sur les tactiques d'interrogatoire du Shin Bet ; le 5e suspect sera maintenu en détention

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Des activistes de droite affrontent la police aux abords d'une salle d'audience de Rishon Lezion, dans le dossier de jeunes Juifs soupçonnés dans une enquête sécuritaire majeure dont les détails sont sous embargo, le 31 décembre 2018 (Crédit : Flash90)
Des activistes de droite affrontent la police aux abords d'une salle d'audience de Rishon Lezion, dans le dossier de jeunes Juifs soupçonnés dans une enquête sécuritaire majeure dont les détails sont sous embargo, le 31 décembre 2018 (Crédit : Flash90)

Accédant à une demande de la police israélienne et du service de sécurité du Shin Bet, le tribunal d’instance de Rishon Lezion a accepté jeudi de libérer quatre des cinq suspects israéliens dans l’assassinat d’une femme palestinienne en octobre.

Le Shin Bet ainsi que les avocats représentant les adolescents ont confirmé la décision, qui a été prise à huis clos.

La détention provisoire du cinquième suspect a été prolongée jusqu’à mardi. Un juge du tribunal de première instance de Rishon Lezion a déclaré jeudi que le mineur juif qui est le principal suspect de l’attaque était considéré comme « le principal suspect ».

La police israélienne a déclaré dans un communiqué qu’en dépit de la stricte interdiction de révéler les détails de l’affaire et les personnes soupçonnées d’être impliquées, elle avait demandé au juge président Guy Avnin d’autoriser la publication de certaines de ses remarques sur la prolongation du maintien en détention préventive du principal suspect

L’adolescent est soupçonné du meurtre d’Aisha Rabi, qui a été mortellement frappée à la tête en octobre par une pierre alors qu’elle circulait dans une voiture avec son mari dans le nord de la Cisjordanie.

« Dans le cas de ce suspect, l’intensité des soupçons est très élevée », a déclaré Avnin. « Les délits attribués au suspect établissent des motifs clairs de détention. »

Il a ajouté qu’il était hors de question de remettre le suspect en liberté provisoire, car il pourrait présenter un danger pour autrui ou tenter d’entraver l’enquête.

La Yeshiva Pri Haaretz dans l’implantation de Rehelim le 8 janvier 2019. (Ofer Meir/Flash90)

Le Shin Bet, qui a mené l’enquête, a essuyé les critiques de militants d’extrême droite et de certains députés concernant la détention prolongée des mineurs, et a été accusé de torture, ce qu’il a nié.

Les avocats des suspects ont affirmé que leurs clients avaient été torturés ou maltraités de diverses manières.

« Nous sommes bien sûr satisfaits [de la demande de la police], mais nous exigerons une enquête sur la manière dont le Shin Bet en est venu à faire une telle enquête, qui a été si dure avec des individus innocents, en ignorant complètement leurs appels ainsi que les appels de leurs familles et avocats » a déclaré Hay Haber, avocat qui a accusé l’agence de sécurité d’avoir interrogé ses clients avec violence.

Le Shin Bet a catégoriquement nié toute allégation d’inconduite, affirmant que son enquête est suivie de près par le bureau du procureur. L’agence de sécurité a publié un communiqué peu après la décision du tribunal accusant les « parties intéressées » d’un « effort délibéré et continu… pour entraver le déroulement de l’enquête, y compris la diffusion de fausses informations concernant la conduite de l’enquête ».

Une voiture appartenant à une famille Palestinienne impliquée dans un accident meurtrier à cause de jets de pierres qui auraient été lancées par des habitants d’implantation au carrefour de Tapuah en Cisjordanie, le 12 octobre 2018 (Crédit : Zachariah Sadeh/Rabbis for Human Rights); Aisha Muhammad Talal Rabi (Autorisation)

Pour leur part, les avocats des suspects ont soutenu que la décision du tribunal de libérer conditionnellement leurs clients prouvait que le Shin Bet et l’unité des crimes nationalistes de la police n’avaient aucune preuve contre eux.

« Mon client a subi 12 jours d’interrogatoires sévères qui lui ont causé un traumatisme, et maintenant la question doit être posée : qui l’indemnisera pour un tel traumatisme ? », a déclaré Itamar Ben Gvir, un avocat représentant un autre suspect dont la police a demandé la libération.

Itamar Ben Gvir avant une audience à Rishon Lezion, sur l’affaire des jeunes juifs suspectés dans une grande enquête de sécurité dont les détails sont sous embargo, le 31 décembre 2018. (Flash90)

Dimanche, le Shin Bet a partiellement levé la censure sur l’affaire et annoncé qu’il avait arrêté les cinq étudiants de la yeshiva Pri Haaretz de l’implantation Rehelim, soupçonnés de participation au meurtre d’Aisha Rabi, une palestinienne de 47 ans, mère de huit enfants.

Mercredi, la police a fait une descente dans la yeshiva Pri Haaretz et a assigné à comparaître près de 80 étudiants pour les interroger au poste de police d’Ariel, selon l’ONG Honenu. L’organisation d’aide juridique de droite a déclaré que les autorités avaient déjà interrogé une trentaine d’étudiants à la yeshiva.

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