Leah Koppel, qui avait « enlevé » ses enfants suite aux violences conjugales, libérée
Le dossier de l'Américaino-israélienne, arrivée en Israël il y a 8 ans, avec ses trois enfants, affirmant que son conjoint les maltraitait, a été clos par un tribunal américain
Une Israélo-Américaine qui avait été arrêtée en Crète le mois dernier puis extradée aux États-Unis parce qu’elle aurait enlevé ses trois enfants il y a plusieurs années a été libérée il y a quelques jours. Le dossier de Leah Koppel a été officiellement clos à la suite d’une négociation de peine conclue entre ses avocats et le bureau du procureur général des États-Unis en début de semaine.
Koppel, 60 ans, a été condamnée par un tribunal californien à payer une amende symbolique de 270 dollars avant d’être libérée jeudi, mettant fin à une saga juridique qui aura duré un an et durant laquelle elle était recherchée par les autorités américaines depuis son déménagement avec ses enfants en Israël en 2014.
Koppel a quitté les États-Unis il y a huit ans avec ses trois enfants, affirmant que son mari les maltraitait. Ce dernier affirmait, quant à lui, qu’elle avait kidnappé les enfants, et un mandat d’arrêt avait été émis à son encontre.
Peu après son arrivée en Israël en 2015, la Cour suprême du pays a décidé de ne pas ordonner son expulsion vers les États-Unis et lui a accordé la citoyenneté.
Koppel a été arrêtée sur l’île grecque de Crète le mois dernier alors qu’elle y passait des vacances avec ses enfants. Elle pensait, vu la décision du tribunal, le décès de son mari et le fait que ses enfants n’étaient plus mineurs, être hors de danger.
Elle avait emmené ses enfants en croisière pour célébrer le 18e anniversaire de sa fille cadette, mais s’est retrouvée en état d’arrestation lorsque le navire avait accosté en Crète.

L’arrestation a été effectuée par les autorités locales répondant à un mandat d’Interpol.
Sur les conseils de ses avocats, elle s’est faite extradée vers les États-Unis, où elle a été jugée rapidement.
Les trois chefs d’accusation d’enlèvement qui pesaient initialement sur elle ont été transformés en délit pour avoir éloigné ses enfants de leur père, selon différentes publications.
Elle a été conduite dans un établissement pénitentiaire voisin, où elle a été enregistrée et immédiatement libérée, conformément à la décision du tribunal.
« Je suis satisfait de l’accord conclu entre moi-même et le procureur général des États-Unis, qui prévoit que Leah ne sera condamnée qu’à une amende et ne sera pas incarcérée en raison des circonstances particulières au cours desquelles elle et ses enfants ont subi des abus continus de la part du père des enfants », a déclaré l’avocat Nir Yaslovitzh au site d’information Walla.
« Désormais, Leah et ses enfants pourront vivre sans contrainte ni crainte et cela mérite d’être célébré », a-t-il ajouté.