‘Les Derniers’: face-caméra les survivants de la Shoah se racontent dans de courtes vidéos
Avec douceur, convivialité, des survivants - ces Derniers - gravent sur la pellicule le souvenir du drame qu'ils ont traversé
Caméra au poing, Sophie Nahum arpente Paris, principalement, avec une idée en tête. Faire parler le plus grand nombre de survivants de la Shoah. Car le temps passe, eux-mêmes le savent.
« Depuis le tournage de mon précédent documentaire « Young et moi », plusieurs témoins apparaissant dans mon film ont disparu, » raconte la réalisatrice.
Dans Les Derniers, on suit donc Nahum, qui monte les escaliers, frappe aux portes, entre chez ces personnes âgées, strudel ou autres douceurs à la main. Des personnes parfois seules, parfois très entourées, comme semble l’être Elie Buzyn, rescapé du ghetto de Lodz, du camp d’Auschwitz et de la marche de la mort, lorsqu’il la reçoit entouré de ses petits-enfants.
Le choix de Nahum de ne pas scénariser ces rencontres, ou très peu, laisse apparaître la douceur de ses premiers échanges, cette convivialité – et ce, malgré la gravité des propos.
« Vous allez devenir le témoin du témoin, » lui glisse Elie Buzyn, ancien-chirurgien orthopédique, et père de l’actuelle ministre de la Santé au moment de se dire au revoir.
Aujourd’hui 8 épisodes des Derniers ont déjà été tournés mais le projet veut rassembler le plus de témoignages possibles.
Il est donc possible de contacter Sophie Nahum notamment sur la page Facebook du projet (ici) et même de soutenir financièrement cette démarche en participant à une cagnotte Leetchi (là).