Les désaccords au sujet d’Israël persistent entre pays européens
Pour le chancelier allemand Olaf Scholz, il est clair que soutenir Israël signifie aussi "que nous assurons en permanence la capacité de défense d'Israël", en lui fournissant des armes entre autres
BRUXELLES, Belgique – Le responsable de la politique étrangère de l’Union européenne (UE) a semblé critiquer jeudi les Etats-Unis pour avoir donné un mois à Israël pour améliorer la situation humanitaire à Gaza, estimant que pendant ce temps, trop de personnes allaient mourir.
« Les États-Unis ont dit à Israël qu’il devait améliorer l’aide humanitaire à Gaza, mais ils ont accordé un délai d’un mois. Un mois de délai au rythme actuel des morts. Ça fait trop de monde », a déclaré Josep Borrell aux journalistes avant un sommet des dirigeants de l’UE.
Le Premier ministre irlandais, Simon Harris, a déclaré quel’UE n’en faisait pas assez pour mettre fin à la guerre menée par Israël contre le groupe terroriste palestinien du Hamas et qu’il continuerait à travailler avec l’Espagne pour changer la dynamique au sein de l’Union des 27.
« L’Europe n’a pas encore utilisé tous les leviers à sa disposition pour obtenir un cessez-le-feu », a-t-il estimé.
S’exprimant à son arrivée à Bruxelles, le chancelier allemand Olaf Scholz a, pour sa part, souligné les différences en Europe en disant que la sécurité d’Israël ne devait en aucun cas être compromise et a semblé s’en prendre au président français Emmanuel Macron, qui a appelé les pays à cesser de fournir des armes offensives qui peuvent être utilisées par Israël à Gaza.
« Tous les critères doivent être respectés, comme le droit international. En ce qui concerne l’aide monétaire, qui doit aller à Gaza, il s’agit d’empêcher la guerre de s’intensifier davantage », a-t-il déclaré.
« Toutefois, il est clair que soutenir Israël signifie également que nous assurons en permanence la capacité de défense d’Israël, par exemple en lui fournissant des biens militaires ou des armes. »