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Les partis de droite dans l’opposition rejetteront les projets de loi de la coalition

En l'absence de soutien, la coalition a retiré le projet de loi visant à renouveler l'application du droit pénal et de certaines lois civiles aux Israéliens de Cisjordanie

Carrie Keller-Lynn est la correspondante politique et juridique du Times of Israël.

Le leader de l'opposition Benjamin Netanyahu faisant une déclaration lors de la réunion hebdomadaire de son parti, le Likud, à la Knesset, le 30 mai 2022. (Crédit: Olivier Fitoussi/Flash90)
Le leader de l'opposition Benjamin Netanyahu faisant une déclaration lors de la réunion hebdomadaire de son parti, le Likud, à la Knesset, le 30 mai 2022. (Crédit: Olivier Fitoussi/Flash90)

Les dirigeants des partis religieux de droite de l’opposition ont déclaré lundi qu’ils ne soutiendraient aucun projet de loi de coalition à venir, réaffirmant leur volonté de renverser le gouvernement en difficulté.

Les chefs des partis du Likud, de Shas, de Yahadout HaTorah et du Sionisme religieux – « camp nationaliste » auto-proclamé – ont déclaré que leur objectif est de former un gouvernement alternatif dirigé par le leader de l’opposition Benjamin Netanyahu au sein de la Knesset actuelle, et si ce n’est pas le cas, d’organiser de nouvelles élections.

Les dirigeants de l’opposition – outre le parti de la Liste arabe unie, majoritairement arabe – ont accusé le gouvernement actuel de s’appuyer sur les « partisans du terrorisme  » du parti islamiste Raam, d’être mauvais pour le judaïsme et l’économie, et d’être incapable de gérer la « menace existentielle » posée par un Iran nucléarisé.

« Nous ne les aiderons pas, ils doivent partir », a déclaré Netanyahu, affirmant que la coalition était un navire en perdition. « Nous ne tomberons pas dans le piège qui consiste à croire que nous allons les sauver à chaque fois. »

Concernant la difficulté du gouvernement actuel à faire passer des projets de loi, le leader du Sionisme religieux Bezalel Smotrich a de même déclaré que tout soutien extérieur prendrait fin.

« Nous ne serons pas ses béquilles », a-t-il déclaré.

Le chef du parti Sionisme religieux, le député  Bezalel Smotrich prenant la parole lors d’un rassemblement contre le gouvernement à Tel Aviv, le 2 novembre 2021. (Crédit: Avshalom Sassoni/Flash90)

Le président du parti Shas, Aryeh Deri, a clairement énoncé la position des partis, déclarant : « Il est interdit de soutenir ce gouvernement pour quelque loi que ce soit ».

Bien qu’il ait quitté la Knesset dans le cadre d’un accord de négociation de peine plus tôt cette année, Deri continue de diriger le parti ultra-orthodoxe doté d’une forte popularité chez les Juifs séfarades.

Deri a ajouté que le camp nationaliste veut remanier les sièges au sein de l’actuelle Knesset pour former un gouvernement alternatif dirigé par Netanyahu.

« C’est notre objectif, c’est ce vers quoi nous nous dirigeons », a-t-il déclaré.

Cette déclaration tombait à point nommé, car peu de temps après, la coalition a retiré sa tentative de lundi de soumettre au vote un projet de loi nécessaire pour renouveler l’application du droit pénal et d’une partie du droit civil aux Israéliens de Cisjordanie pour cinq années supplémentaires – une mesure soutenue idéologiquement par tous les chefs de camp nationalistes.

« Le ministre de la Justice Gideon Saar a accepté la demande du Premier ministre suppléant [Yair Lapid] et du Premier ministre [Naftali Bennett] de reporter d’une semaine le vote du projet de loi visant à prolonger la validité des règlements d’urgence (Judée et Samarie – Jugement des délits et assistance juridique), afin de maximiser les efforts pour faire passer cette loi vitale », peut-on lire dans un communiqué du bureau de Saar, trois heures après l’annonce du camp nationaliste.

Depuis qu’elle a perdu sa majorité au début du mois d’avril et qu’elle a dû faire face à plusieurs défections temporaires au cours des deux mois suivants, la coalition a eu du mal à obtenir une majorité à la Knesset pour faire passer son programme législatif. Cela s’est particulièrement compliqué avec les lois relatives à la sécurité, que Raam a trouvé politiquement difficile à soutenir.

Plus tôt dans la journée de lundi, le dernier rebelle de la coalition – le député Kakhol lavan Michael Biton – a mis fin à son boycott et s’est engagé à revoter avec la coalition, qui est à une parité de 60-60 sièges avec l’opposition.

Le député Kakhol lavan Michael Biton présidant une réunion de la commission économique de la Knesset le 25 mai 2022. (Crédit: Porte-parole de la Knesset/Noam Moskowitz

Faute de majorité, la coalition a cherché à s’appuyer sur le soutien de l’opposition, souvent accordé sous forme d’abstention de vote.

La semaine dernière encore, le Likud dirigé par Netanyahu est parvenu à un compromis avec la coalition afin d’adopter un projet de loi largement populaire visant à financer des bourses d’études pour les anciens soldats. Bien que le Likud ait idéologiquement soutenu la mesure, sa direction a d’abord décidé de la supprimer, provoquant une mini-rébellion au sein du parti. Toutefois, une solution a finalement été trouvée : une suggestion du Likud visant à augmenter le niveau de financement a été ajoutée au projet de loi, qui a ensuite été adopté grâce à l’abstention du bloc religieux de droite.

Plus tôt cette année, les partis d’opposition de droite ont apporté leur soutien à un projet de loi parrainé par la coalition et visant à renouveler l’interdiction faite à la plupart des Palestiniens qui épousent des Israéliens d’obtenir la résidence permanente, surnommée « Loi sur la citoyenneté ».

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