Les États-Unis se disent favorables à des « trêves humanitaires »
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, s'est refusé à commenter les opérations militaires en cours vendredi soir, l'armée israélienne
Les États-Unis se sont déclarés favorables vendredi à des « trêves humanitaires » afin de laisser entrer l’aide dans la bande de Gaza, au moment où l’armée israélienne a annoncé « étendre » ses opérations terrestres dans le territoire contrôlé par le groupe terroriste palestinien du Hamas.
« Nous pouvons soutenir des trêves humanitaires afin de laisser entrer [de l’aide], ainsi que permettre de faire sortir des gens, et cela comprend aussi l’entrée d’essence et le rétablissement de l’électricité », a déclaré à la presse le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby.
Il s’est refusé à commenter les opérations militaires en cours vendredi soir, l’armée israélienne ayant annoncé avoir intensifié ses frappes de manière « très significative » sur la bande de Gaza.
« Nous n’avons pas fixé de lignes rouges à Israël », a-t-il encore dit, tout en ajoutant que les États-Unis avaient clairement exprimé à leur allié israélien leur préoccupation au sujet des « victimes civiles, les dommages collatéraux et la manière dont ils choisissent de mener » leurs opérations.
Joe Biden a réuni ses principaux conseillers en matière de sécurité vendredi à la Maison Blanche pour discuter des développements dans le conflit entre Israël et le Hamas, a précisé Kirby.
Il a indiqué que Biden ne s’était pas entretenu vendredi avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec qui il a eu des appels téléphoniques quasi-quotidiens.
Les dirigeants européens ont appelé jeudi soir à la mise en place de « couloirs humanitaires » et de « trêves » dans la guerre opposant Israël au Hamas.
Interrogé sur l’entrée de l’aide dans le territoire assiégé, Kirby a dit que les États-Unis continuaient à oeuvrer avec leurs partenaires dans la région relevant qu’une « dizaine » de camions avaient pu passer la frontière avec l’Égpyte, ce qui reste « insuffisant ».
« Sans un changement fondamental, la population de Gaza va subir une avalanche sans précédent de souffrance humaine », a alerté vendredi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a été largement critiqué en Israël pour ses différentes réactions.
La guerre entre Israël et le Hamas, entrée vendredi dans son 21e jour, a été déclenchée par l’attaque barbare sans précédent menée par le groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien, qui a tué plus de 1 400 personnes, majoritairement des civils et fait quelque 233 otages, dont des bébés.
Les représailles israéliennes auraient fait plus de 7 300 morts dans le territoire palestinien, selon le Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste palestinien ne peuvent être vérifiés de manière indépendante et sont censés inclure ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, ainsi que les victimes de l’explosion d’un parking à l’arrière de l’hôpital anglican à Gaza le 17 octobre, causée par un tir de missile du groupe terroriste du Jihad islamique palestinien, qui a dévié de sa trajectoire et que le Hamas a imputé à Israël.