Israël en guerre - Jour 373

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Les étudiants manifestant aux Etats-Unis soutenus par le controversé Moqtada Sadr

Ces étudiants ou ces universitaires dénoncent le soutien militaire des Etats-Unis à Israël et réclament une rupture des liens entre leurs établissements et l'État hébreu

L'influent religieux chiite Muqtada al-Sadr,lors d'un discours depuis son domicile de Najaf, en Irak, le 30 août 2022. (Crédit :  Anmar Khalil/AP)
L'influent religieux chiite Muqtada al-Sadr,lors d'un discours depuis son domicile de Najaf, en Irak, le 30 août 2022. (Crédit : Anmar Khalil/AP)

L’influent leader religieux chiite Moqtada Sadr, trublion de la vie politique irakienne, a salué samedi les manifestations pro-Palestiniens qui secouent les campus américains, réclamant la fin de la « répression » visant le mouvement.

Des manifestations pro-palestiniennes parties de l’université de Columbia à New York ont gagné plusieurs campus américains, dont d’autres établissements comme Harvard, Yale ou encore Princeton.

Des dizaines d’arrestations ont été menées contre des étudiants ou des universitaires participant au mouvement, qui dénonce les liens entre les États-Unis et Israël et ce qu’ils appellent le « génocide en cours à Gaza ».

« Les étudiants des universités américaines, femmes et hommes, sont sous la pression de la pseudo-démocratie du gouvernement américain et sous la violence de la liberté mensongère de ce gouvernement qui s’essouffle », a estimé M. Sadr dans un communiqué.

« Aujourd’hui, nous appelons à stopper la répression des voix qui [selon lui] appellent à la paix et à la liberté », a martelé l’influent leader religieux chiite, acteur incontournable de la politique irakienne, capable d’un tweet de mobiliser dans les rues d’Irak des millions de ses partisans.

« La voix des universités américaines appelant à stopper le terrorisme sioniste est notre voix », a-t-il dit.

Des manifestants anti-Israël rassemblés dans un campement sur le campus de l’université Columbia à New York, le 25 avril 2024. (Crédit : Leonardo Munoz/AFP)

Longtemps ennemi des Américains, M. Sadr était autrefois à la tête d’une faction armée ayant combattu les troupes américaines, durant la période d’instabilité sanglante qu’a connu l’Irak, inaugurée par l’invasion de 2003 qui a renversé le régime de Saddam Hussein.

En Irak, à l’automne 2019, un vaste et inédit mouvement de manifestations antipouvoir avait été réprimé dans le sang, avec plus de 600 morts et des milliers de blessés à travers le pays.

Des mois durant des dizaines de milliers de personnes dans tout le pays s’étaient mobilisées pour dénoncer pêle-mêle infrastructures en déliquescence, chômage des jeunes et corruption endémique.

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