Les forces de sécurité détruisent les maisons des assassins d’une policière
D’autre part, la famille d’un Israélien tué par des jets de pierres est “déçue” du jugement ne scellant la maison que de l’un de ses attaquants
Les forces de sécurité israéliennes ont détruit tôt lundi matin les maisons des trois Palestiniens qui avaient tué Hadar Cohen, 19 ans, agent de la police des frontières, dans une attaque au couteau et à main armée devant la Vieille Ville de Jérusalem le 3 février.
Cohen, originaire de Or Yehuda, était morte quelques heures après avoir reçu une balle dans la tête et avoir été poignardée dans le cou. Une autre policière avait été blessée dans l’attaque.
Les trois attaquants, âgés de 19 et 20 ans, avaient été identifiés comme Ahmed Abou Al-Roub, Mohammed Kameel et Ahmad Najah Ismail Nazar, de Qabatiya, dans le nord de la Cisjordanie. Ils étaient arrivés porte de Damas – un point chaud des attaques palestiniennes ces derniers mois – avec des fusils, des couteaux et deux bombes artisanales, avait déclaré la police.
Leurs maisons situées à Qabatiya ont été détruites à l’explosif par des soldats israéliens.
Au cours de l’opération, des échanges de tirs entre militaires et Palestiniens se sont produits. Deux Palestiniens ont été blessés par balles, selon des responsables des services de sécurité palestiniens.

Cohen avait été enrôlée dans la police des frontières seulement deux mois auparavant, et était toujours en formation au moment de l’attaque.
Elle faisait partie d’une équipe de trois membres qui avait repéré les trois Palestiniens qui se comportaient de manière suspecte, et avait demandé leurs papiers d’identité.
Alors qu’un attaquant avait tendu sa carte d’identité, les autres avaient ouvert le feu et sorti des couteaux pour attaquer les policiers.
Selon la police, Cohen avait réussi à tirer avant d’être mortellement blessée, malgré avoir été surprise par les attaquants.
La police avait tué les attaquants sur place.
Selon les articles de l’époque, les dirigeants de la police des frontières s’était rencontré pour discuter d’un possible changement de politique suite à l’attaque, et avait recommandé que seuls des officiers expérimentés soient déployés dans les endroits les plus susceptibles aux attaques.
Les démolitions ont eu lieu après une décision de la Cour suprême de dimanche qui annulait les ordres de démolition pour trois des quatre Palestiniens du quartier de Tsur Baher de Jérusalem Est qui étaient inculpés pour une attaque aux jets de pierre en septembre qui avait entraîné la mort d’un automobiliste israélien, Alexander Levlovitz, 64 ans.

Les forces de sécurité s’étaient préparées à remplir les appartements des trois hommes avec du béton, un moyen de démolition qui ne nuit pas aux autres appartements d’un immeuble.
Tout en épargnant les maisons des trois attaquants, la décision a ouvert la voie aux forces de sécurité pour sceller le foyer du quatrième Palestinien, Abed Dawidat, qui avait 17 ans au moment de l’attaque et qui est accusé d’avoir jeté la pierre qui a touché la voiture de Levlovitz, entraînant une crise cardiaque et un accident contre un poteau.
Nir Levlovitz, le fils de la victime, a déclaré lundi à la radio militaire que la cour avait déçu deux fois sa famille, d’abord par une décision précédente d’accuser les Palestiniens d’homicide involontaire plutôt que de meurtre, puis en se prononçant contre les ordres de démolition pour les quatre accusés, malgré le soutien express de la cour aux démolitions de maisons comme moyen de dissuasion contre le terrorisme.
Face à la vague de violences qui a commencé début octobre 2015, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a décidé d’accélérer les démolitions des maisons d’auteurs d’attentat.
Les adversaires de cette mesure la dénoncent comme relevant du châtiment collectif affectant les familles qui se retrouvent à la rue. Le gouvernement défend l’effet dissuasif de ces démolitions sur ceux qui seraient tentés de passer à l’acte.
D’autre part, les forces de sécurité ont arrêté 13 Palestiniens recherchés pendant la nuit de dimanche à lundi et saisi des armes, certaines artisanales, a déclaré l’arme israélienne dans un communiqué.
L’AFP a contribué à cet article.