Les Houthis revendiquent de nouvelles attaques contre des navires « liés à Israël »
"Le bateau n'a aucun lien avec Israël que ce soit du côté de son propriétaire (norvégien) que de la gestion technique (singapourien) ou de son chargement", a précisé l'armateur
Les Houthis, groupe yéménite appartenant à ce qu’il appelle « l’axe de résistance » anti-Israël et créé par l’Iran, ont affirmé lundi avoir mené de nouvelles attaques en mer Rouge visant deux navires « liés à Israël ».
« Les forces armées yéménites ont mené une opération militaire contre deux navires liés à l’entité sioniste [Israël] à l’aide d’hydravions », ont indiqué les Houthis dans un communiqué, identifiant les navires pris pour cible comme étant le M/T Swan Atlantic et le MSC Clara.
Ils ont été pris pour cible après avoir refusé de répondre aux appels, selon le communiqué.
Les Houthis ont réitéré lundi leur intention de « continuer à empêcher tous les navires se dirigeant vers les ports israéliens (…) de naviguer en mer Rouge et en mer d’Arabie » en soutien à son allié du Hamas.
L’armateur norvégien du M/T Swan Atlantic a indiqué que le tanker, qui se rendait de France métropolitaine à la Réunion, avait été touché par un « objet non identifié ».
« Heureusement les membres de l’équipage indien n’ont pas été blessés et, selon eux, le bateau a subi des dégâts limités », a précisé l’armateur norvégien Inventor Chemical Tankers dans un communiqué.
« Le bateau n’a aucun lien avec Israël que ce soit du côté de son propriétaire (norvégien) que de la gestion technique (singapourien) ou de son chargement », a-t-il dit.
Le M/T Swan Atlantic est désormais sous la protection de la marine américaine.
Plus tôt dans la matinée, deux agences de sécurité maritime avaient rapporté une explosion au large des côtes du Yémen, coïncidant avec une visite dans la région du secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, consacrée notamment à la sécurité maritime.
Plus tôt dans la journée, le géant britannique des hydrocarbures BP avait annoncé suspendre tout transit en mer Rouge à cause des attaques à répétition.
En fin de semaine dernière, le Danois Maersk, l’Allemand Hapag-Lloyd, le Français CMA CGM et l’Italo-suisse MSC avaient fait savoir que leurs navires n’emprunteraient plus la mer Rouge « jusqu’à nouvel ordre », au moins jusqu’à lundi ou jusqu’à ce que le passage « soit sûr ».
Les rebelles yéménites ont multiplié ces dernières semaines les attaques près du détroit stratégique de Bab al-Mandeb, qui sépare la péninsule arabique de l’Afrique, et par lequel transite 40% du commerce mondial.
Les Houthis ont prévenu à maintes reprises qu’ils viseraient des navires naviguant au large des côtes du Yémen s’ils ont des liens avec Israël, en riposte à la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.
Plusieurs missiles et drones ont été abattus par des navires de guerre qui patrouillent dans la zone.