Israël en guerre - Jour 373

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Les urbanistes rejettent près de 200 objections et approuvent le « Burj Jérusalem »

L'adjoint au maire s'engage à poursuivre la lutte, affirmant que les urbanistes ont enfreint leurs propres règles en matière de hauteur et omettent le caractère de la capitale

Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Illustration de la nouvelle tour prévue pour le complexe Epstein à Jérusalem, surnommée le « Burj Jérusalem », vue depuis Yad Vashem. (Crédit : AS+GG- Smith-Gil Architecture/Architectes locaux Studio Yigal Levi Architects)
Illustration de la nouvelle tour prévue pour le complexe Epstein à Jérusalem, surnommée le « Burj Jérusalem », vue depuis Yad Vashem. (Crédit : AS+GG- Smith-Gil Architecture/Architectes locaux Studio Yigal Levi Architects)

Le comité de planification et de construction du district de Jérusalem a approuvé lundi la construction d’une tour controversée surnommée le « Burj Jérusalem », rejetant près de 200 objections.

Il a toutefois abaissé la hauteur de la tour de 193 à 165 mètres en ordonnant des plafonds plus bas.

Pour répondre aux objections selon lesquelles le gratte-ciel servirait les riches et ne contribuerait en rien à atténuer la crise du logement dans la capitale, le comité a également insisté pour que 20 % des appartements ne dépassent pas 55 mètres carrés et que huit des 42 étages offrent 50 unités de logement à louer à long-terme pendant douze ans.

La tour de 42 étages (l’équivalent de 66 étages si l’on prend une hauteur de plafond moyenne de 2,5 mètres) comprendra 240 unités résidentielles, un hôtel, des espaces commerciaux et des espaces publics. Le promoteur est propriétaire du « Epstein Compound », un terrain de 7 000m2 situé sur la crête d’une colline, à proximité de la sculpture rouge emblématique d’Alexander Caldwell intitulée « Hommage à Jérusalem ».

Situé à la périphérie ouest de Jérusalem, le site surplombe le mémorial de la Shoah, Yad Vashem, et le cimetière militaire du mont Herzl.

Le gratte-ciel a été surnommé le « Burj Jérusalem » en raison de sa hauteur et de l’intervention d’un architecte américain qui, dans le cadre d’un précédent cabinet, avait dirigé l’équipe qui a conçu le « Burj Khalifa » à Dubaï, le bâtiment le plus haut du monde.

Illustration de la nouvelle tour prévue pour le complexe Epstein à Jérusalem, surnommée le « Burj Jérusalem », vue depuis la ligne de chemin de fer légère prévue. (Crédit : AS+GG- Smith-Gil Architecture/Architectes locaux Studio Yigal Levi Architects)

En approuvant le plan, le comité a déclaré que le projet présentait des « qualités architecturales admirables » et qu’il était digne de figurer sur une ligne de tramway. Il a expliqué que l’augmentation de la densité de la population le long des axes de transport en commun était une politique de la ville et du district, étant donné la nécessité de développer le logement et les infrastructures pour suivre la croissance de la population sans empiéter sur les espaces verts.

Le rapport du comité indique en outre que la structure est conforme à la politique de la capitale, qui autorise les gratte-ciel le long des crêtes montagneuses, et qu’elle est adaptée à « l’emplacement, au contexte spatial et aux conditions topographiques ».

En réponse aux objections selon lesquelles la tour bloquerait la vue des passants, le comité a fait valoir que la population verrait plus de choses parce que le bâtiment serait plus fin que la structure existante, plus large et à quatre étages.

L’intégration d’un bâtiment public « à usage culturel », d’une zone commerciale, d’une terrasse d’observation et d’une descente vers la forêt « contribuera au tissu urbain et l’enrichira […] rehaussera le prestige du quartier […] rehaussera l’esthétique de l’environnement et servira d’exemple à d’autres projets », a estimé le comité.

Illustration de la nouvelle tour prévue pour le complexe Epstein à Jérusalem, surnommée le « Burj Jérusalem », vue depuis l’arrière de la rue Ein Kerem. (Crédit : AS+GG- Smith-Gil Architecture/Architectes locaux Studio Yigal Levi Architects)

Répondant aux objections de Yad Lebanim, une organisation nationale qui commémore les soldats tombés au combat et soutient leurs familles, le comité a déclaré que d’autres gratte-ciel (jusqu’à 30 étages) étaient déjà visibles depuis la vallée en contrebas et que d’autres seraient construits. La tour elle-même ne pourrait pas être vue du cimetière militaire, a poursuivi le comité, citant l’affirmation du promoteur selon laquelle elle symboliserait « la puissance et la force de la nation juive ».

Dans son objection, Yad Lebanim avait écrit que l’idée même d’une telle tour à proximité du cimetière où sont enterrés plus de 2 800 soldats israéliens tombés au combat causait déjà un « grave préjudice » aux sensibilités des familles endeuillées et constituerait une marque d’irrespect.

Le comité a également écrit que le cœur du village pittoresque d’Ein Kerem se trouvait à un kilomètre à vol d’oiseau et que la tour ne devait en aucun cas lui nuire.

Ein Kerem, qui abrite plusieurs institutions chrétiennes, attire des touristes de tous horizons en raison de ses antiques maisons en pierre et de ses ruelles pittoresques.

Emplacement du projet Epstein, surnommé le « Burj Jérusalem ». (Crédit : Google maps)

L’adjoint au maire Yossi Havilio, qui critique souvent la planification municipale et qui s’est présenté sans succès contre le maire sortant Moshe Lion en ce début d’année, a déclaré qu’il ferait appel auprès du comité national de planification et éventuellement auprès des tribunaux.

Se faisant l’écho des architectes et autres opposants à la tour, il a déclaré que le problème résidait dans l’absence d’un plan de développement de la ville. Les urbanistes du district ont outrepassé leurs propres instructions en limitant à 30 étages la hauteur des bâtiments situés le long des lignes de tramway, a-t-il ajouté.

« Ils ne tiennent pas compte de l’importance de préserver le caractère de Jérusalem ou de la sensibilité de l’emplacement », a-t-il déclaré.

« Il est inapproprié de construire une tour énorme et ostentatoire qui éclipsera et nuira à Yad Vashem et au mont Herzl. »

Illustration d’une zone piétonne dans la nouvelle tour prévue pour le complexe Epstein à Jérusalem, surnommée le « Burj Jérusalem ». (Crédit : AS+GG- Smith-Gil Architecture/Architectes locaux Studio Yigal Levi Architects)

Le plan statutaire le plus récent, le plan 62, date de 1959. Le plan 2 000, qui date de ce millénaire, n’a jamais été légalement approuvé.

Des sources municipales expliquent que l’approbation légale d’un plan plus récent est trop difficile, étant donné la complexité de la ville et les intérêts divergents de ses diverses communautés.

Elles insistent sur le fait que des facteurs plus larges sont pris en compte lors de l’examen des demandes d’aménagement.

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