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L’Espagne démantèle un réseau de fausses demandes de citoyenneté déposées par des séfarades

Une fraude de plusieurs millions de dollars aurait exploité la "loi du retour" espagnole, qui accorde la citoyenneté aux Juifs pouvant prouver leurs racines pré-Inquisition

Illustration : Un homme tenant un passeport espagnol, le 9 juin 2009. (Crédit : Leon Neal/AFP)
Illustration : Un homme tenant un passeport espagnol, le 9 juin 2009. (Crédit : Leon Neal/AFP)

Madrid – JTA — La police espagnole a démantelé un important réseau criminel qui aurait falsifié des milliers de demandes de citoyenneté en vertu d’une loi votée en 2015, a rapporté dimanche le journal El País.

Ce stratagème aurait exploité la loi dite « Loi du retour », qui permet aux descendants des Juifs expulsés lors de l’Inquisition espagnole de 1492 d’obtenir la nationalité espagnole.

Les suspects auraient présenté des milliers de certificats généalogiques frauduleux, dont certains portaient les noms de chanteurs populaires tels que Shakira et J Balvin, et auraient facturé entre 6 000 et 8 000 euros à leurs clients pour les demandes de citoyenneté.

Les six suspects, dont trois notaires, ont été arrêtés cette semaine à Malaga, une ville du sud de l’Espagne, dans le cadre de cette affaire, selon El País.

L’un des suspects, présenté comme le chef de l’opération et identifié sous les initiales Y. S., se faisait passer pour un représentant de la communauté séfarade d’Espagne.

Dans le cadre de ce stratagème présumé, Y.S. certifiait personnellement l’ascendance séfarade de ses clients en copiant des données généalogiques trouvées sur Internet. La police a découvert plus de 1 200 faux certificats au domicile d’un complice de Y.S.

Illustration : Un policier local patrouillant près d’une école à l’heure de la sortie des classes, à Ronda, le 26 mai 2025. (Crédit : Jorge Guerrero/AFP)

« L’ampleur de cette fraude suggère que les gains auraient facilement pu atteindre 10 millions d’euros, soit près de 12 millions de dollars », a déclaré un enquêteur au journal El País.

« Ils menaient une vie fastueuse : voitures de luxe, appartements de standing à Marbella, train de vie opulent. »

Depuis son lancement en 2015, la « Loi du retour » a donné lieu à plus de 88 000 demandes. Plus de 72 000 d’entre elles ont été approuvées, mais environ 7 000 ont été rejetées, principalement après 2021, lorsque les autorités ont commencé à examiner de manière approfondie des milliers de cas suspects, à la suite d’un rapport de police révélant une fraude généralisée.

En 2021, le ministère de la Justice, alors dirigé par Pilar Llop, a commencé à rejeter des milliers de demandes après que la police nationale a alerté les autorités sur une fraude généralisée impliquant des demandeurs fictifs, des documents généalogiques falsifiés, ainsi que des pratiques frauduleuses impliquant des avocats, des notaires et des intermédiaires.

Des enfants se tenant près de la synagogue El Transito et du Musée séfarade, à Tolède, en Espagne, le 27 février 2014. (Crédit : Gerard Julien/AFP)

Les personnes impliquées dans cette fraude ont réagi en accusant publiquement le ministère de Llop d’antisémitisme, selon El País.

Au milieu de cette vague soudaine de rejets en 2021, les responsables du ministère ont déclaré à la JTA que les demandes faisaient l’objet d’un examen plus approfondi en raison de craintes de fraude, mais ont nié avoir modifié les critères de manière rétroactive.

Cette controverse en Espagne fait écho à des problèmes similaires au Portugal, où le rabbin Daniel Litvak, de Porto, a été arrêté en 2022 à la suite d’une enquête sur des demandes de citoyenneté frauduleuses liées à l’oligarque russe Roman Abramovich.

L’arrestation de Litvak a exacerbé les tensions entre les communautés juives portugaises. La communauté a nié toute malversation.

Plus tard, une Cour d’appel portugaise a assoupli les restrictions imposées à Litvak, lui permettant de voyager librement tout en critiquant les procureurs pour insuffisance de preuves à son encontre.

La récente affaire de fraude espagnole fait actuellement l’objet d’une enquête de la Cour nationale espagnole, soulignant les défis persistants et les sensibilités qui entourent les lois sur la citoyenneté séfarade dans toute la péninsule ibérique.

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