L’ex-otage Andrey Kozlov raconte son enlèvement le 7 octobre devant l’IAC
Lors d'une conférence du Conseil israélo-américain, l'ancien captif du Hamas a rappelé l'importance d'obtenir la libération des 101 personnes toujours otages
L’otage libéré Andrey Kozlov s’est adressé à la conférence du Conseil israélo-américain (IAC) qui s’est tenue ce jeudi à Washington, rappelant l’audacieuse opération de sauvetage des geôles du groupe terroriste palestinien du Hamas par les forces spéciales de l’armée israélienne.
« Je suis vraiment très heureux d’être ici », a-t-il dit en anglais.
« Je suis ici ce soir, libre, et je parle avec vous pour une seule raison : j’ai été sauvé par des soldats de Tsahal et des agents d’élite de la lutte contre le terrorisme. »
« L’un de ces hommes courageux s’appelait Arnon Zmora », a poursuivi Andrey, faisant référence au commando de l’unité antiterroriste de la police de Yamam tué au cours de l’opération, avant de demander à la foule de se lever pour l’honorer par une minute de silence.
Andrey a raconté son arrivée en Israël depuis la Russie en 2022, quelques semaines avant d’être mobilisé dans l’armée, avant d’évoquer son enlèvement par les terroristes du Hamas le 7 octobre, « le jour où ma vie et le monde ont totalement changé ».
« Je suis resté dans le pays un peu plus d’un an. Je suis passé d’une guerre à l’autre », a-t-il déclaré.
« Étant ici maintenant, je sais que chaque étape que j’ai franchie était, d’une manière ou d’une autre, la bonne afin de survivre. »
« Chaque jour à Gaza était terrible », a poursuivi Andrey, rappelant la peur d’être détenu à Gaza au milieu de l’opération de bombardements d’Israël contre le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Andrey a déclaré qu’il était « l’un des très, très rares otages chanceux d’avoir été sauvés », ajoutant que ce n’est qu’après avoir quitté Gaza à bord d’un hélicoptère qu’il s’est senti « enfin libre ».
Il a terminé son discours en déclarant : « Je suis toujours le type ordinaire que j’étais avant », mais il a fait remarquer qu’il avait désormais de l’influence.
« Nous devons nous rappeler que 101 otages se trouvent toujours à Gaza […] Quand reviendront-ils ? Reviendront-ils seulement ? Vont-ils mourir aujourd’hui ou non ? Je lance un appel à tous les dirigeants : s’il vous plaît, s’il vous plaît, ramenez-les tous à la maison, nous devons trouver un moyen de les ramener tous libres à la maison avant que leur temps ne soit écoulé. »
On estime que 97 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 33 otages dont le décès a été confirmé par l’armée. 105 civils ont été libérés au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre, et quatre otages ont été remis en liberté avant la trêve. Huit otages, dont une soldate, ont été secourus vivants par les forces israéliennes, et les corps de 37 otages ont également été récupérés, dont trois ont été tués par erreur par l’armée lors d’un incident tragique en décembre.
Le Hamas détient par ailleurs les corps des soldats de Tsahal Oron Shaul et Hadar Goldin depuis 2014, ainsi que deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui sont tous deux censés être en vie après être entrés dans la bande de Gaza de leur propre chef en 2014 et 2015 respectivement.