L’Iran dit n’avoir subi aucun dégât à cause des « cyber-attaques » américaines
Le ministre des Télécommunications a déclaré que cette opération relevait du "cyber-terrorisme, comme Stuxnet", en référence à une cyber-attaque attribuée à Israël en 2010

Un ministre iranien a déclaré lundi que les Etats-Unis n’avaient pas mené à bien leurs cyber-attaques contre l’Iran la semaine dernière, après que Téhéran a abattu un drone de surveillance américain.
« Les médias s’interrogent sur la véracité de présumées cyber-attaques contre l’Iran. Je dois dire que cela fait longtemps que nous faisons face au cyber-terrorisme […] et à l’unilatéralisme » des Etats-Unis, a déclaré lundi sur Twitter le ministre des Télécommunications, Mohammad Javad Azari-Jahromi.
« Aucune de leurs attaques n’a réussi alors qu’ils font beaucoup d’efforts en ce sens », a-t-il affirmé. « L’an dernier, nous n’avons pas fait échouer une attaque, mais 33 millions » grâce à un nouveau système de défense informatique, a-t-il ajouté.
Le président américain Donald Trump a annulé à la dernière minute des frappes programmées contre l’Iran après la destruction de ce drone de surveillance le 20 juin. Il a en revanche autorisé secrètement des représailles sous forme de cyber-attaques contre les systèmes de défense iraniens, ont affirmé Yahoo! News et le Washington Post.
Selon le journal Washington Post, une des cyber-attaques a visé des ordinateurs servant à contrôler des lancements de missiles et de fusées. Selon Yahoo! News, l’autre attaque informatique a frappé un réseau d’espionnage chargé de surveiller les passages de navires dans le détroit d’Ormuz.
D’après le Washington Post, ces cyber-attaques, planifiées depuis plusieurs semaines, avaient été initialement proposées par les militaires américains comme riposte contre les attaques mi-juin contre des pétroliers dans le détroit d’Ormuz. Washington accuse l’Iran d’être à l’origine de ces attaques, ce que Téhéran nie.
Azari Jahromi a déclaré que les attaques contre les systèmes informatiques iranien pendant le week-end relevaient du « cyber-terrorisme, comme Stuxnet », en référence à un virus découvert en 2010, qui aurait été conçu par Israël et censé porter atteinte aux infrastructures nucléaires iraniennes.