L’Iran exclut l’inspection des sites militaires
Le ministre de la Défense Hossein Dehgan déclare que la présence d’inspecteurs de l’AIEA sur des centres militaires constitue une "ligne rouge"
Le ministre de la Défense iranien a clairement souligné mercredi que les inspecteurs internationaux ne seraient pas autorisés à inspecter les sites militaires de l’État, selon les termes de l’accord cadre avec les puissances mondiales sur le programme nucléaire du pays.
« Aucun accord de ce genre n’a été passé, et clairement, la visite de centres militaires sont parmi les lignes rouges. Aucune visite de ces centres ne sera autorisée », a insisté le Général Hossein Dehgan, selon des informations de médias iraniens citant une déclaration du ministre de la Défense.
Dehgan a expliqué que les informations de médias étrangers laissant entendre que l’accord permettrait aux experts de l’Agence International de l’Energie Atomique (AIEA) d’inspecter les centres militaires à travers l’Iran sont des « mensonges » et des « tromperies ».
« La détermination de l’équipe de négociation nucléaire de la République islamique d’Iran est telle qu’elle ne permettra pas qu’une telle mesure soit imposée à la nation iranienne », a-t-il ajouté.
Depuis que l’accord-cadre a été annoncé la semaine dernière, les parties ont parfois présenté des rapports très différents de l’accord, entraînant une polémique et une critique sur un accord que le président Barack Obama a salué comme « historique » et que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a qualifié de « très mauvais » car préparant la voie de l’Iran vers la bombe atomique.
Selon la feuille de route officielle américaine de l’accord cadre, l’AIEA « aura régulièrement accès à toutes les installations nucléaires de l’Iran, y compris l’installation d’enrichissement à Natanz et son ancienne installation d’enrichissement à Fordo. L’agence utilisera les technologies de surveillance les plus modernes ».
En outre, « l’Iran devra accorder un accès à l’AIEA pour des sites suspects ou des accusations d’installation d’enrichissement cachées, des usines de conversion, des installations de production de centrifugeuses ou des usines de production de concentré d’uranium partout dans le pays ».
Le ministère iranien des Affaires étrangères a publié vendredi sa propre feuille de route qui diffère fortement des paramètres officiels américains et de la feuille de route française obtenue par le Times of Israel.
Dans un entretien au New York Times, ce weekend, Obama a affirmé que l’Iran aurait le droit d’interdire son accès aux sites militaires, et qu’une autre procédure d’arbitrage devait être trouvée : « Evidemment, une demande devra être faite. L’Iran pourrait être en désaccord, mais nous avons essayé de mettre en place un mécanisme où lorsque les objections auront été entendues, il ne s’agira pas d’un veto final que l’Iran aura, mais plutôt une sorte de mécanisme international qui sera en place, proposant une évaluation juste afin de savoir s’il doit y avoir une inspection. S’ils déterminent qu’il devrait y en avoir une, cela constituera la décision finale, et pas une déclaration de l’Iran affirmant : ‘Non, vous ne pouvez pas venir ici’ « .