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L’Israélien Dan Pugach remporte le Grammy du meilleur album de jazz pour grand ensemble

Son album Bianca Reimagined a été inspiré par un chien adopté ; les producteurs des mémoires audio de Jimmy Carter portent des pins en soutien aux otages

Dan Pugach du Dan Pugach Big Band, lauréat du prix du meilleur album pour grand ensemble de jazz pour « Bianca Reimagined : Music for Paws and Persistence », pose dans la salle de presse lors de la 67e cérémonie annuelle des Grammy Awards à Los Angeles, le 2 février 2025. (Crédit : Richard Shotwell/Invision/AP)
Dan Pugach du Dan Pugach Big Band, lauréat du prix du meilleur album pour grand ensemble de jazz pour « Bianca Reimagined : Music for Paws and Persistence », pose dans la salle de presse lors de la 67e cérémonie annuelle des Grammy Awards à Los Angeles, le 2 février 2025. (Crédit : Richard Shotwell/Invision/AP)

Le musicien israélien Dan Pugach a remporté dimanche soir un Grammy Award dans la catégorie meilleur album pour grand ensemble de jazz avec son opus « Bianca Reimagined: Music for Paws and Persistence« .

L’album est un hommage à Bianca, une chienne qu’il avait adoptée à New York, où il partage son temps avec le Connecticut.

Sur scène, Pugach était accompagné de sa femme Nicole Zuraitis, qui chante sur l’album, ainsi que de plusieurs membres du Dan Pugach Big Band, dont le saxophoniste israélien Eitan Gofman et le pianiste Nitzan Gavrieli.

« Je suis encore sous le choc », a confié Pugach à la chaîne N12. « Je n’arrive vraiment pas à y croire. »

Il a expliqué qu’il avait été nommé dans deux catégories, face à des musiciens qu’il considère comme ses propres héros.

« Quand on m’a annoncé ma victoire, j’étais fou de joie. L’adrénaline a monté en flèche. J’ai eu la chance de monter sur scène aux côtés de ma femme, Nicole Zuraitis, qui a chanté et écrit pour l’album », a-t-il déclaré.

D’après son site web, Pugach a adopté plusieurs chiens de type pitbull issus de refuges new-yorkais. En 2011, il avait adopté Bianca, une chienne qui lui restera fidèle jusqu’à son décès en 2018. Sa disparition l’a profondément marqué et l’a inspiré pour cet album.

Né à Raanana, Dan Pugach a fait partie de l’orchestre de l’armée de l’air israélienne durant son service militaire.

S’exprimant auprès de N12, il a confié que malgré les tensions à New York depuis le début de la guerre de Gaza en 2023, il n’a jamais caché ses origines israéliennes, mais qu’au contraire, cette période difficile l’a « rapproché de son identité israélienne ».

« Tous ceux qui me connaissent savent que je suis Israélien. Je n’en ai pas honte », a-t-il déclaré.

Si, lors de la cérémonie des Grammy Awards de l’année dernière, la guerre entre Israël et l’organisation terroriste palestinienne du Hamas dans la bande de Gaza avait été évoquée de manière plus marquée par certains artistes. Cette année, les références ont été plus discrètes.

Steve Schnur, directeur mondial et président musical d’Electronic Arts, et Doug Davis, dirigeant dans l’industrie du divertissement, ont porté des pins en forme de ruban jaune sur le revers de leur veste lorsqu’ils sont montés sur scène pour accepter un Grammy au nom de l’ancien président américain Jimmy Carter. Celui-ci a été récompensé à titre posthume pour la version audio de ses mémoires, A Full Life: Reflections at Ninety.

Doug Davis, de gauche à droite, Kabir Sehgal, Jason Carter, Steve Schnur et Paul Avgerinos posent dans la salle de presse avec le prix du meilleur livre audio, de la meilleure narration et du meilleur enregistrement de récit pour « Last Sundays in Plains : A Centennial Celebration » ; Schnur et Davis portaient des pins en forme de ruban jaune, pour les otages détenus à Gaza, lors de la 67e cérémonie annuelle des Grammy Awards, le 2 février 2025, à Los Angeles. (Crédit : Richard Shotwell/Invision/AP)

Schnur est l’un des fondateurs de Creative Community for Peace et Davis et membre du conseil d’administration de l’organisation pacifiste.

Le petit-fils de Carter, Jason Carter, et l’auteur Kabir Sehgal ont également accepté le Grammy Award, mais ils ne portaient pas de ruban jaune.

Le ruban jaune est devenu le symbole international du soutien aux otages israéliens détenus à Gaza depuis le 7 octobre 2023, date du pogrom perpétré par le Hamas dans le sud d’Israël. Ce jour-là, les terroristes ont assassiné plus de 1 200 personnes, en majorité des civils, et en ont kidnappé 251 pour les emmener comme otages à Gaza. Un accord de cessez-le-feu conclu en janvier a permis une trêve temporaire des combats et la libération partielle des otages.

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