Assouplissement des formalités pour le prélèvement de sperme sur les hommes tombés au combat
Le ministère de la Santé permet aux parents de contourner les procédures légales habituelles pour que le sperme de leurs fils soldats tombés au combat, ou de leurs fils civils tués pendant la guerre, soit prélevé avant l’enterrement.
Selon un reportage de Haaretz, le sperme de 33 hommes a été prélevé au cours du mois dernier – quatre d’entre eux étant des civils et les autres des soldats.
En temps normal, le prélèvement de sperme à titre posthume peut être effectué à la demande d’une veuve sans aucune formalité juridique, mais les parents qui souhaitent que le sperme de leur fils décédé soit prélevé et conservé doivent obtenir une ordonnance d’un tribunal des Affaires familiales. Cette exigence a été levée, du moins temporairement.
Le ministère de la Santé a mis en place une unité spéciale qui travaille 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 avec Tsahal et les quatre hôpitaux abritant des banques de sperme – Ichilov, Sheba, Shamir (Assaf Harofeh) et Beilinson – afin d’informer les familles de la possibilité de recourir à la procédure et de la mettre en place le plus rapidement possible après le décès de leur fils ou de leur mari.
Les spermatozoïdes doivent être prélevés dans les 24 heures suivant le décès afin d’augmenter leurs chances de viabilité lorsqu’ils seront décongelés et utilisés pour fertiliser un ovule. Toutefois, les experts affirment que la procédure peut être effectué même plusieurs jours après le décès, lorsque les spermatozoïdes ne sont plus mobiles.
« Nous recherchons et préférons les spermatozoïdes qui bougent. Mais même un spermatozoïde qui n’est pas mobile ne signifie pas qu’il n’est pas vivant. Nous savons comment le faire bouger après qu’il a été décongelé », a expliqué le Dr Yuval Or, chef de l’unité de fécondation in vitro du Kaplan Medical Center.