Ben Gvir menace de quitter la coalition si la guerre ne se poursuit pas « à pleine puissance »
Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir critique la gestion par le gouvernement de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas, réitérant sa demande d’exécution des terroristes et déclarant qu’il ne restera pas dans la coalition si l’incursion militaire ne « se poursuit pas à plein régime ».
Affirmant que le Hamas n’est toujours pas découragé après 73 jours de guerre, Ben Gvir s’oppose à la décision du gouvernement de laisser entrer l’aide dans la bande de Gaza, déclarant aux journalistes lors d’une réunion de faction de la Knesset de son parti d’extrême-droite Otzma Yehudit que « vous ne faites pas entrer 200 camions de carburant, vous ne transférez pas d’argent à quelque fonctionnaire que ce soit ».
Hamas Official Osama Hamdan: Macron Should Send Back the Skulls of Algerians Kept in French Museums before Talking about Human Rights; Abu Marzouk Was Misquoted – Hamas Will Never Recognize Israel #Hamas #Gaza #France #Israel @EmmanuelMacron pic.twitter.com/D5pQNiF9R4
— MEMRI (@MEMRIReports) December 17, 2023
« On ne fait pas de pauses et on ne permet pas à nos ennemis de poser de choquantes conditions à la libération des otages », déclare-t-il, appelant le Premier ministre Benjamin Netanyahu à « suivre la voie de Ben Gvir et non celle de [Benny] Gantz », le chef du parti HaMahane HaMamlahti.
« Chaque jour où les otages ne sont pas rendus, nous devrions mettre à mort un autre Nukbha [terroriste] », ajoute-t-il, en référence au bataillon de Khan Younès de l’unité dite « Nukhba » (« élite » en arabe) du Hamas qui a participé aux atrocités du 7 octobre.
« Ils tirent des roquettes depuis les zones d’évacuation humanitaire, ils tirent sur nos soldats, et nous continuons avec des mesures et des gestes humanitaires. L’heure de prendre une décision a sonné. »
Ben Gvir avait déjà menacé de faire tomber le gouvernement lors du cessez-le-feu temporaire du mois dernier, déclarant : « Arrêter la guerre, c’est briser le gouvernement. »
Malgré la menace de Ben Gvir, la coalition au pouvoir de Netanyahu survivrait à la défection d’Otzma Yehudit, en supposant le soutien continu du parti du ministre Gantz, qui a rejoint le gouvernement au milieu de la guerre à Gaza.
Ben Gvir a plaidé à maintes reprises pour qu’Israël exécute les terroristes du Hamas, une politique à laquelle s’opposent les familles des otages, qui préviennent qu’une telle mesure mettrait en danger leurs proches détenus à Gaza.