Boehler défend les précédentes tractations avec le Hamas et affirme que Washington pourrait à nouveau traiter avec le groupe terroriste
Luke Tress est le vidéojournaliste et spécialiste des technologies du Times of Israël

L’envoyé américain pour les otages, Adam Boehler, a défendu ses précédentes discussions avec le groupe terroriste palestinien du Hamas, nié toute tension entre l’administration Trump et Israël, et affirmé que les chances d’un accord pour la libération des otages s’étaient accrues.
S’exprimant lors de la conférence annuelle du Jerusalem Post à Manhattan, Boehler a déclaré qu’en tant qu’envoyé pour les otages, son travail consistait à « dialoguer avec des personnes qui ne sont généralement pas des gens bien ».
« Le dialogue n’est pas une faiblesse. Cela ne signifie pas que vous acceptez quelque chose ou que vous laissez les gens s’en tirer à bon compte », a-t-il déclaré.
« Il y avait un certain intérêt et nous avons pensé que nous pourrions accélérer les choses. Dans ce cas particulier, cela n’a malheureusement pas fonctionné. Nous sommes partis. »
Il a indiqué que les États-Unis pourraient engager de nouvelles discussions avec le groupe terroriste.
« Le moment propice pour conclure un accord se rapproche de plus en plus », a-t-il poursuivi.
« Si le Hamas souhaite faire une offre très légitime, qu’il est prêt à respecter et qui prévoit la libération des otages, nous sommes toujours disposés à l’écouter. »
Boehler a affirmé ne pas pouvoir commenter l’état actuel des pourparlers, mais a toutefois déclaré que, d’une manière générale, « nous sommes plus proches que jamais, en partie grâce aux mesures prises sur le terrain par l’armée israélienne et Israël ».
Il a souligné que « le principal obstacle à un accord est le Hamas » et que les conditions de l’accord se sont « durcies, car ils doivent comprendre que plus ils attendent, plus le prix à payer sera élevé ».
Interrogé sur son optimisme quant à la conclusion d’un accord, Boehler a répondu : « Je pense que nous avons gagné en force avec le temps… Je pense que les chances augmentent ».
Il a assuré que le président Donald Trump n’avait pas l’intention de snober Israël en ne se rendant pas dans ce pays lors de sa récente tournée au Moyen-Orient, et a démenti l’existence de tensions entre Washington et Jérusalem.
« Chaque visite à l’étranger n’est évidemment pas un référendum sur un pays en particulier », a-t-il précisé, soulignant que Trump avait reçu Netanyahu à deux reprises à Washington. « Je ne pense pas que le soutien ait jamais faibli. »
Interrogé sur la déclaration du Royaume-Uni, de la France et du Canada menaçant de prendre des « mesures concrètes » contre Israël en raison de son comportement à Gaza, Boehler a répondu : « Si j’étais un pays européen, je serais particulièrement sensible à la manière dont je critique Israël. »