Gantz rejoindra le gouvernement d’urgence s’il est sûr d’avoir une réelle influence
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Le chef du parti HaMahane HaMamlahti et ancien ministre de la Défense, Benny Gantz, se dit prêt à rejoindre le gouvernement à la suite de l’assaut du groupe terroriste palestinien du Hamas contre Israël, à condition que son parti ait une réelle influence dans la direction de la guerre contre la milice terroriste à Gaza.
Le leader du parti d’opposition a dit hier au Premier ministre qu’il était prêt à rejoindre le gouvernement « avec l’intention de créer un cabinet de guerre qui dirigera le front de bataille contre Gaza et d’autres fronts », a déclaré Gantz dans une allocution diffusée ce soir.
« En ce moment, alors que les meilleurs de nos fils et de nos filles s’enrôlent dans les réserves, que nous faisons l’éloge funèbre de centaines de morts, que nous prions tous pour le bien-être de milliers de blessés, de kidnappés et de disparus, nous devons prendre nos responsabilités et nous enrôler nous aussi en tant que dirigeants. »
« Si nous avons la possibilité réelle d’influencer et de participer à la gestion de la guerre, nous serons là jusqu’à la fin », ajoute-t-il.
Gantz, qui a également occupé le poste de chef d’état-major de l’armée israélienne, semble hésiter face à l’offre faite hier par le Premier ministre Benjamin Netanyahu de le faire entrer au gouvernement, avec le parti Yesh Atid, et insiste pour que lui-même et les principaux membres de son parti jouent un rôle majeur dans l’élaboration de la réponse d’Israël à l’attaque avant de s’engager à nouveau dans un cabinet dirigé par Netanyahu.
Gantz a rejoint un gouvernement éphémère dirigé par Netanyahu en mai 2020 pour lutter contre l’épidémie de COVID-19 et dans le cadre d’un accord qui prévoyait qu’il devienne Premier ministre au bout de 18 mois, mais le gouvernement s’est effondré en juin 2021 avant que cela ne se produise, après que Netanyahu a refusé d’approuver le budget de l’État.