Israël à la CIJ : Tsahal n’a pas lancé de vaste opération à Rafah par souci pour les civils
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.
S’adressant à la Cour internationale de justice (CIJ), l’avocat israélien Gilad Noam a affirmé qu’alors que l’Afrique du Sud soutenait devant la Cour que « si Rafah tombait, Gaza tomberait aussi », c’est le contraire qui est vrai.
« Ce n’est qu’en supprimant le contrôle militaire du [groupe terroriste palestinien du] Hamas à Rafah que Gaza sera libérée de ce régime meurtrier et que la voie de la prospérité et de la paix sera ouverte », a affirmé Noam, devant les juges au deuxième jour d’audience de l’appel de l’Afrique du Sud, qui réclame à la Cour l’arrêt des hostilités.
Noam a affirmé qu’Israël avait « déployé des efforts considérables pour protéger les civils » à Gaza, et qu’il faisait de même pour ses propres citoyens.
« Refuser ce droit à Israël reviendrait à refuser le droit accordé à tous les États pour le refuser à un seul d’entre eux », a-t-il expliqué en ajoutant que « cela reviendrait à dire aux citoyens israéliens et aux otages qu’ils ne valent pas la peine d’être protégés et qu’ils ne méritent pas de vivre ».
Il a souligné que, contrairement à Israël, le Hamas utilisait ses civils comme boucliers humains, « ce qui explique la présence de ses bataillons, de ses roquettes et de ses otages ».
« Nous ne voulons pas blesser ces civils comme le fait le Hamas, et c’est pourquoi nous prenons des mesures pour faire face à la complexité de la situation », a ajouté Noam. « C’est pour cette raison qu’il n’y a pas eu d’opération de grande envergure à Rafah et que des préparatifs sont en cours pour faire face à ces défis. »