La Banque d’Israël réduit ses prévisions de croissance et maintient ses taux d’intérêt
Sharon Wrobel est journaliste spécialisée dans les technologies pour le Times of Israel.
La Banque centrale d’Israël décide de maintenir ses taux d’intérêt et de réduire ses prévisions de croissance pour 2023, alors que le shekel continue de s’affaiblir et que la guerre en cours avec le groupe terroriste palestinien du Hamas fait peser un fardeau économique sur les ménages et les entreprises.
La banque centrale maintient le taux de référence à 4,75 %, conformément aux prévisions de la majorité des économistes. La décision de politique monétaire de la banque centrale de maintenir les coûts d’emprunt inchangés pour la troisième fois depuis juillet intervient alors qu’Israël est engagé depuis plus de deux semaines dans une guerre avec le Hamas, qui a débuté le 7 octobre lorsque quelque 2 500 terroristes ont afflué en Israël par voie terrestre, maritime et aérienne, assassiné plus de 1 400 personnes, pour la plupart des civils, blessé des milliers d’autres, et capturé au moins 222 otages de tous âges dans la bande de Gaza.
En supposant que la guerre se concentre sur le front sud au cours du quatrième trimestre de l’année, l’économie devrait croître de 2,3 % en 2023 et de 2,8 % en 2024, selon les prévisions de la banque centrale. Ce chiffre est inférieur à la prévision précédente de 3 % de croissance cette année et l’année prochaine, publiée par la banque le mois dernier.
« La guerre a divers effets économiques, à la fois sur l’activité réelle et sur les marchés financiers », indique la banque centrale dans un communiqué.
La Banque centrale d’Israël « se concentre sur la stabilisation des marchés et la réduction de l’incertitude, et elle a activé un programme de vente de devises et de fourniture de liquidités sur les marchés des swaps et des pensions ».
Le déficit budgétaire du gouvernement devrait augmenter pour atteindre 2,3 % du PIB en 2023 et 3,5 % du PIB en 2024.