Le Hamas et l’Autorité palestinienne fustigent le veto des États-Unis à l’ONU
Le président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas a dit samedi tenir les Etats-Unis pour « responsables de l’effusion de sang » à Gaza, après leur veto à une résolution onusienne pour un cessez-le-feu entre le groupe terroriste palestinien du Hamas et Israël. La résolution ne mentionnait pas les barbaries perpétrées par les hommes du Hamas et des civils gazaouis le 7 octobre contre près de 1 200 Israéliens massacrés et les quelque 240 otages, – des barbaries qui ont déclenché l’actuelle guerre.
Qualifiant la position américaine d’ « immorale », Abbas a dit tenir Washington « pour responsable de l’effusion de sang des enfants, des femmes et des personnes âgées palestiniens dans la bande de Gaza aux mains des forces d’occupation [Israël] », d’après un communiqué de son bureau.
Le Premier ministre de l’AP Mohammed Shtayyeh a également fustigé « l’échec du Conseil de sécurité à adopter un projet de résolution visant à mettre fin à l’agression contre notre peuple dans la bande de Gaza en raison de l’utilisation par les Etats-Unis de leur droit de véto », qu’il a qualifié de « honte » et de « nouveau blanc-seing donné à l’Etat occupant pour massacrer, détruire et déplacer ». Selon lui, l’utilisation du véto montre le « mensonge » des Etats-Unis lorsqu’ils disent se préoccuper des pertes civiles.
Le groupe terroriste palestinien Hamas, qui détient toujours en otages plus d’une centaine de personnes dans Gaza, a aussi « fermement condamné » samedi le véto américain, le qualifiant de « position immorale et inhumaine » et de « participation directe » aux « massacres », selon Ezzat al-Risheq, haut-responsable politique du mouvement.
A l’ONU, l’ambassadeur américain adjoint Robert Wood a justifié le véto américain.
« Nous ne soutenons pas une résolution qui appelle à un cessez-le-feu non durable qui va simplement planter les graines de la prochaine guerre », a-t-il déclaré vendredi, dénonçant l' »échec moral » de l’absence dans le texte de condamnation des attaques du Hamas du 7 octobre.