Le Liban nomme un nouveau commandant en chef de l’armée
Le gouvernement libanais a annoncé la nomination d’un nouveau commandant en chef de l’armée, Rodolphe Haykal, pour succéder à Joseph Aoun, élu en janvier président de la République, et de responsables des principaux organes de sécurité.
« Le général de brigade Rodolphe Haykal est nommé commandant en chef de l’armée », a annoncé le ministre de l’Information, Paul Morcos, à l’issue d’une réunion du conseil des ministres.
En juin dernier, le général Haykal, 56 ans, avait été nommé directeur des opérations de l’armée, après avoir été commandant du secteur au sud du fleuve Litani, dans le sud du Liban frontalier d’Israël, selon le site de l’armée libanaise.
Le commandant en chef de l’armée joue un rôle central dans la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre entre le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah pro-Iran et Israël le 27 novembre dernier.
Conformément à l’accord, l’armée libanaise s’est déployée aux côtés des Casques bleus dans le sud du Liban tandis que l’armée israélienne s’en est partiellement retirée, conservant le contrôle de cinq points frontaliers.
En vertu de l’accord, le Hezbollah doit démanteler ses infrastructures et se retirer au nord du fleuve Litani, à une trentaine de km de la frontière israélienne.
Dans ce pays mult-iconfessionnel régi par un système politique basé sur un partage communautaire du pouvoir, le commandant en chef de l’armée doit être un chrétien maronite.
Morcos a également annoncé trois nominations à la tête des Forces de la sécurité intérieure, de la Sûreté générale et de la sécurité de l’État.
Le gouvernement a en outre approuvé la demande du ministère de la Défense de « poursuivre le recrutement de 4 500 soldats » au cours de l’année 2025, pour renforcer le déploiement de l’armée dans le sud du pays.