Les dirigeants saoudien et iranien s’entretiennent de la guerre entre Israël et le Hamas
Le prince saoudien Mohammed ben Salmane et le président iranien Ebrahim Raïssi ont discuté par téléphone de la guerre entre Israël et le Hamas, ont rapporté jeudi les médias d’État saoudiens, dans un premier appel depuis un rapprochement surprise en mars entre Ryad et Téhéran.
Le dirigeant de facto d’Arabie saoudite a reçu mercredi un appel du dirigeant iranien au cours duquel ils se sont entretenus de « la situation militaire actuelle à Gaza et dans ses environs », a indiqué l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le prince héritier saoudien a déclaré au président iranien que Ryad « communique avec toutes les parties internationales et régionales pour mettre fin à l’escalade en cours », selon la SPA. Il a également souligné « la position ferme du royaume en faveur de la cause palestinienne », indique le communiqué.
L’agence de presse officielle iranienne IRNA a également fait état de cet appel, affirmant que les deux hommes avaient discuté de la « nécessité de mettre fin aux crimes de guerre contre la Palestine ».
Le Hamas a lancé samedi une attaque surprise contre Israël qui, selon les forces israéliennes, a tué 1 200 personnes, pour la plupart des civils. Dans la bande de Gaza, au moins 1 055 personnes, dont de nombreux civils, ont été tuées dans les raids aériens israéliens menés en représailles, selon les autorités locales.
Les craintes s’accentuent sur le sort d’au moins 150 otages – des Israéliens mais aussi des étrangers et des binationaux – détenus à Gaza par le Hamas.
Le conflit met en doute un éventuel accord de normalisation historique entre l’Arabie saoudite et Israël, qui était présenté comme possible le mois dernier par Mohammed ben Salmane.
Dans ce processus piloté par l’administration américaine, Ryad négociait pour obtenir de Washington des garanties de sécurité et une aide au développement d’un programme nucléaire civil.
L’Iran soutient depuis longtemps financièrement et militairement le Hamas, mais insiste sur le fait qu’il n’est pas impliqué dans l’attaque de samedi.
L’Arabie saoudite et l’Iran avaient annoncé en mars rétablir leurs relations, mettant ainsi fin à une rupture des liens de sept ans, grâce à un accord négocié par la Chine.
Le prince Mohammed ben Salmane a également parlé mercredi au téléphone avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Le dirigeant saoudien de 38 ans a dit déployer « des efforts sans relâche de communication régionale et internationale pour parvenir à une coordination qui permettrait de mettre un terme à l’escalade actuelle ».