« Pas d’autre choix que de manifester, le gouvernement essaie de détruire Israël »
Carrie Keller-Lynn est la correspondante politique et juridique du Times of Israël.

Les manifestants à Tel Aviv disent qu’ils ont l’impression de ne pas avoir d’autre choix que de sortir et de manifester.
« Je ne voulais pas venir aujourd’hui, je voulais continuer à vivre ma vie, mais j’ai ressenti que je n’avais pas d’autre choix, on en est arrivé là… Il y a un groupe qui essaie de détruire Israël », a expliqué Omer Sagi, 40 ans, un employé du secteur de la FoodTech de Ramat Gan, au Times of Israel.
« J’ai des conversations avec mes amis pour savoir si je dois quitter le pays. Je ne veux pas vivre dans un endroit sans Cour suprême ni droits civiques. »
D’autres s’accordent à dire qu’ils ne seront pas dissuadés par une plus forte répression policière.
@israelpolice fire stun guns at protesters on Tel Aviv’s Yigal Alon Street
the vibration rips through your chest
Protesters attack police as well pic.twitter.com/V32cvX7ktO
— Carrie Keller-Lynn (@cjkeller8) March 1, 2023
« C’est vraiment tendu, on peut voir que les gens sont vraiment désespérés et qu’ils ne veulent pas se battre contre les flics mais ils sont contre ce qui se passe dans le pays », a dit Sharon Aronoff, 32 ans, qui a immigré d’Allemagne en Israël à l’adolescence.
« Ils ont vraiment peur à cause du système judiciaire et de la dictature. Et ce qui s’est passé à Huwara il y a deux jours n’est qu’un exemple de ce que les gens sont prêts à faire », a-t-elle ajouté.
Tous les manifestants ne partagent pas le même point de vue.
« Je suis contre cette manifestation. Je soutiens la réforme du système judiciaire de Yariv Levin. Je pense qu’il fait ce qu’il faut », a déclaré Eli Almog, 28 ans, de Petah Tikvah.
« Je suis venu aujourd’hui voir de mes propres yeux, voir si c’est un groupe d’anarchistes ou des gens qui souffrent vraiment. Et mon impression est… que c’est vraiment les deux. »