Seulement 145 camions d’aide sont entrés à Gaza jeudi, selon l’agence de l’ONU
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Seuls 145 camions transportant de la nourriture, des médicaments et d’autres denrées humanitaires sont entrés dans la bande de Gaza jeudi par le poste-frontière de Rafah en Égypte et le point de passage de Kerem Shalom en Israël, indique Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) dans sa mise à jour quotidienne.
Lors de la trêve d’une semaine fin novembre, Israël avait accepté d’autoriser l’entrée d’au moins 200 camions d’aide dans la bande de Gaza, les États-Unis faisant pression pour que ce nombre se rapproche des 500 camions quotidiens qui entraient dans la bande avant la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas. Jérusalem affirme que l’ONU et l’Égypte provoquent des goulets d’étranglement massifs dans la livraison de l’aide et qu’elle inspecte des centaines de camions par jour.
Mais les agences d’aide sur le terrain rétorquent qu’il est pratiquement impossible d’acheminer l’aide dans toute la bande de Gaza tant que les opérations militaires israéliennes se poursuivent.
« Entre le 1er et le 11 janvier, seulement 21 % (5 sur 24) des livraisons prévues de nourriture, de médicaments, d’eau et d’autres fournitures vitales au nord de Wadi Gaza ont eu lieu », indique l’OCHA, alors que l’insécurité alimentaire est de plus en plus redoutée, en particulier dans le nord de la bande de Gaza où des centaines de milliers de Palestiniens se trouvent encore.
« Les refus répétés de livraison de carburant aux installations d’eau et d’assainissement ont privé les gens d’accès à l’eau potable, aggravant le risque de débordement des égouts et intensifiant rapidement la propagation des maladies transmissibles », indique l’OCHA.