Tsahal dit avoir pris des mesures pour éviter de toucher des civils à Rafah
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’armée israélienne affirme qu’elle a pris des mesures pour réduire les dommages causés aux civils avant d’effectuer une frappe visant deux hauts responsables du Hamas qui aurait tué des dizaines de civils palestiniens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, la nuit dernière, et qu’elle ne pensait pas qu’elle toucherait des habitants innocents de la bande de Gaza.
La frappe aérienne dans la zone de Tel Sultan, à l’ouest de Rafah, a visé et tué le commandant du quartier général du Hamas en Cisjordanie – chargé de la planification des attaques contre Israël en Cisjordanie et à partir de celle-ci – ainsi qu’un autre membre important de l’unité, d’après l’armée. Mais les habitants de Gaza affirment que la frappe a déclenché un incendie majeur dans une zone bondée de déplacés gazaouis abrités dans des tentes et des logements de fortune, tuant 45 personnes.
L’attaque a été menée sur la base de « renseignements sur la présence de terroristes dans la zone », indique l’armée israélienne dans un communiqué. Avant de lancer l’action, l’armée a pris « de nombreuses mesures pour réduire le risque de blesser des [civils] non impliqués, y compris la surveillance aérienne, l’utilisation de munitions de précision et des informations de renseignement supplémentaires »
« Sur la base de [ces mesures], il a été estimé qu’aucun dommage n’était attendu pour les civils non impliqués », poursuit le communiqué.
Le mécanisme d’évaluation des faits de l’état-major général de l’armée va enquêter sur la frappe aérienne israélienne, annonce Tsahal.
Ce mécanisme est un organe militaire indépendant chargé d’enquêter sur les incidents inhabituels survenus pendant la guerre. L’enquête a été ordonnée par l’avocat général des armées, la générale de division Yifat Yomer, indique Tsahal.
Une source militaire indique que deux missiles à ogive « réduite », adaptés à ce type de cible, ont été utilisés lors de la frappe.
Tsahal note que la frappe n’a pas eu lieu dans la « zone humanitaire » désignée dans la région d’al-Mawasi sur la côte, où l’armée a appelé les Palestiniens à s’évacuer.