Tsahal présente des preuves que le Hamas a gardé des otages à l’hôpital de Khan Younès
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Le porte-parole des Tsahal, le contre-amiral Daniel Hagari, a annoncé que l’armée disposait de « renseignements fiables » prouvant que le Hamas avait détenu des otages à l’hôpital Nasser, dans la ville de Khan Younès, au sud de la bande de Gaza, et que les dépouilles des otages y étaient actuellement cachées. L’armée mène une opération « précise et limitée » à l’intérieur de l’hôpital.
« Depuis les massacres du Hamas le 7 octobre, Tsahal met tout en œuvre pour remplir sa mission, qui est de démanteler le Hamas et de ramener nos otages à la maison », a souligné Hagari lors d’une présentation audiovisuelle en anglais.
« Malheureusement, nous savons aujourd’hui que certains des otages ne sont plus en vie. Nous sommes néanmoins déterminés à retrouver et à rapatrier les dépouilles de ces otages qui se trouvent dans la bande de Gaza », a-t-il ajouté.
Tsahal a confirmé la mort de 31 otages détenus par le groupe terroriste, dont les dépouilles de deux soldats détenus depuis 2014.
« Nous procédons à des opérations de sauvetage précises, là où nos services de renseignement indiquent la présence de dépouilles d’otages, comme nous l’avons fait par le passé », a expliqué Hagari.
Il a précisé que Tsahal disposait de « renseignements fiables provenant de plusieurs sources, y compris d’otages libérés, indiquant que le Hamas détenait des otages à l’hôpital Nasser de Khan Younès et que des corps d’otages pourraient se trouver au sein de l’établissement hospitalier de Nasser. »
« Comme cela a été prouvé avec l’hôpital Shifa, l’hôpital Rantisi, l’hôpital Al Amal et de nombreux autres hôpitaux à travers Gaza, le Hamas emploie les hôpitaux de manière systématique comme centres de terrorisme », a poursuivi Hagari.
Il a indiqué que, d’après les évaluations des services de renseignement de Tsahal, plus de 85 % des « principaux centres hospitaliers » de Gaza ont été utilisés par le Hamas dans le cadre d’activités terroristes.
« Et c’est précisément parce que les terroristes du Hamas se cachent probablement derrière des civils blessés à l’intérieur de l’hôpital Nasser et auraient apparemment utilisé l’hôpital pour y cacher nos otages, que Tsahal procède à une opération précise et limitée à l’intérieur de l’hôpital Nasser », a-t-il ajouté.
« Cette opération délicate a été préparée avec précision et est menée par les forces spéciales de Tsahal qui ont suivi un entraînement spécifique », a souligné Hagari.
« L’un des principaux objectifs définis par notre mission militaire est de veiller à ce que l’hôpital Nasser puisse continuer à fonctionner et à soigner les patients de Gaza. Nous l’avons clairement indiqué lors de nos entretiens avec le personnel de l’hôpital au cours des derniers jours. Nous avons souligné que les patients et le personnel n’étaient pas obligés d’évacuer l’hôpital. En revanche, nous avons exhorté les autres habitants de Gaza, en arabe, par téléphone et par haut-parleurs, à s’éloigner du danger posé par le Hamas, en empruntant un couloir humanitaire que nous avons ouvert à cet effet, afin de protéger les civils qui ne sont pas impliqués dans la bande de Gaza », a-t-il expliqué.
Hagari a encore précisé que Tsahal avait également facilité le transfert de secouristes, de réservoirs d’oxygène et de carburant nécessaire à l’alimentation en électricité de l’hôpital ces derniers jours, « pour que ses fonctions essentielles puissent continuer à être assurées sans interruption. »
« Nous avons des médecins et des officiers de Tsahal arabophones sur le terrain pour communiquer avec le personnel et les patients à l’intérieur de l’hôpital Nasser. Le message que nous leur adressons est clair : nous ne cherchons pas à faire du mal à des civils innocents. Nous cherchons à retrouver nos otages et à les ramener chez eux. Nous cherchons à traquer les terroristes du Hamas, où qu’ils se cachent », a-t-il ajouté.
Dans un communiqué séparé, Tsahal a fait savoir que plusieurs suspects avaient été arrêtés à l’hôpital Nasser de Khan Younès.